Bertrand Delanoë «ne souhaite pas aux habitants de Tourcoing d’avoir un délinquant comme maire»

Bertrand Delanoë s’est rendu vendredi dernier sur les terres nordistes pour apporter son soutien aux candidats socialistes locaux et notamment celui de Tourcoing, Michel-François Delannoy, qui s’apprête à disputer une élection difficile face à Christian Vanneste, député du Nord investi par l’UMP.

Alors que la polémique liée aux propos homophobes de Christian Vanneste qui lui ont valu une condamnation confirmée en appel n’a pas amené l’UMP à se désolidariser de l’élu outrancier, l’enjeu électoral de Tourcoing dépasse la simple ville, la communauté urbaine pouvant basculer à droite en cas de victoire du député.

«Pour représenter les citoyens, il faut être exemplaire» a avancé Bertrand Delanoë qui, sans citer Christian Vanneste, a sans nuance marqué son opposition : «on ne rassemble pas quand on est un extrémiste» a estimé le Maire de Paris pour qui «Si on a été puni, on a été un délinquant» alors que Tourcoing «doit être représentée par des gens bien».

Bertrand Delanoë n’hésite pas non plus à tacler la position de l’UMP sur le sujet : «L’honnêteté intellectuelle, c’est de dire la même chose à Tourcoing, à Paris, à Bordeaux, à Toulouse» alors qu’au niveau national le parti présidentiel condamne les propos homophobes et qu’au niveau local a permis la réélection de Christian Vanneste à l’assemblée en ne présentant aucun candidat face à lui et a donné son investiture pour les municipales.

Le Marie de Paris, en tête dans les sondages, est une nouvelle fois revenu sur les propos de Françoise de Panafieu qui l’avait qualifié de «tocard» : «Je veux bien être le tocard de Françoise de Panafieu» ajoutant avoir «beaucoup de respect pour elle. Elle est la représentante d’un grand courant de pensée mais chacun son style».