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UMP / Vanneste : Désapprobation unanime des associations

Après l’investiture donnée par l’UMP à Christian Vanneste pour les municipales de Tourcoing et les signes répétés comme les propos de soutien de la majorité parlementaire et de l’exécutif au bénéfice du député homophobe, les associations et personnalités LGBT font part de leur indignation unanime.

Pour l’Inter-LGBT, «L’UMP pratique l’ouverture… à l’homophobie» en investissant le député de Nord condamné en appel le 25 janvier 2007 pour injures homophobes. L’inter-associative dénonce les propos de François Fillon également en estimant que «En renvoyant dos à dos les militants d’Act Up- Paris venus protester lors du Conseil national de l’UMP, et un responsable politique condamné pour injures à caractère discriminatoire, le Premier ministre opère une insupportable relativisation de l’homophobie». Sur le plan politique, l’Inter estime que «Ce soutien intervient à un moment où la plupart des engagements présidentiels, pourtant peu suspects de radicalité, prennent du retard» et qu’«Entre un soutien à un candidat homophobe et la lutte contre les inégalités, l’UMP et l’exécutif semblent donc avoir choisi leurs priorités».

Pour Act Up Paris dont des militants ont été interpellés, «Il est clair que cette mesure n’était en rien fondée, et qu’elle n’avait que pour seul but de nous intimider, en utilisant les méthodes les plus humiliantes. C’est ainsi qu’un des militants a dû aller à l’Hôtel-Dieu en menottes, alors qu’il ne peut marcher qu’avec des béquilles». Sur le fond, cette action avait pour but «d’interpeller la légitimité que l’UMP et le Président de la République donnent à l’homophobie en investissant Christian Vanneste» rappelle Act Up dans son communiqué. «Ce député tient pour acquis que l’homosexualité est une menace contre la survie de l’humanité. En le légitimant, l’UMP cautionne celles et ceux qui insulteront, frapperont, brûleront, égorgeront des personnes homosexuelles, bi ou trans» continue l’association alors que Nicolas Sarkozy s’était personnellement engagé le 26 janvier 2005 à exclure Christian Vanneste en cas de récidive, ce que l’élu n’a pas manqué de faire à de multiples reprises. «En banalisant ainsi la haine homophobe, le Président de la République se rend en partie responsable des agressions dont les LGBT seront à l’avenir victimes» conclut Act Up.

Les mêmes ont également répondu à François Fillon qui déclarait ce week-end au micro de RTL que Christian Vanneste avait changé : «Christian Vanneste n’a pas changé. Son pourvoi en cassation contre sa condamnation devant la Cour d’appel de Douai en janvier 2007 est toujours d’actualité. Il ne s’est jamais excusé des propos qu’il a tenus. Il n’a cessé de vouloir les justifier ensuite. Il a même tenté de faire changer la loi qui l’a condamné».

Dans la même veine, SOS Homophobie estime que Christian Vanneste «n’a jamais hésité à utiliser son mandat de Parlementaire pour exprimer son homophobie» rappelant quelques uns des propos de l’élu, chose nécessaire semble-t-il face à l’amnésie de L’UMP et de l’exécutif : «L’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité», «Je connais beaucoup de jeunes homosexuels et je leur apporte mon aide en les dirigeants vers des médecins de façon à ce qu’ils puissent être aidés et soignés», « L’homosexualité est inférieure à l’homosexualité», «Le comportement homosexuel est un comportement sectaire» etc.

«Christian Vanneste a maintenu et réitéré ses propos, sur son blog et dans les médias. Il a même tenté de s’autoamnistier en déposant le 6 juillet 2006 une proposition de loi à l’Assemblée Nationale, appuyée sur des arguments tirés de la Bible, qui aurait légalisé les propos homophobes en les assimilant à une simple «opinion»» rappelle également l’association pour qui «La désignation de Christian Vanneste par l’UMP ne peut que consterner les citoyens attachés à la démocratie et à la lutte contre les discriminations, et génère de sérieux doutes quant aux engagements de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement en matière de lutte contre les discriminations homophobes».

SOS homophobie regrette en conclusion que «l’UMP n’ait pas exclu Christian Vanneste, comme le seraient, sans aucun doute, des individus racistes ou antisémites».

Jean-Luc Romero fait part quant à lui de ses doutes quant à la volonté politique de l’UMP de lutter contre les discriminations en ayant adoubé Christian Vanneste : «J’avais pourtant espéré qu’avec un gouvernement d’ouverture comme l’a souhaité le président de la République – qui a désavoué Vanneste -, le député de Tourcoing n’aurait plus comme alternative que rejoindre un FN qui l’a déjà soutenu au deuxième tour des élections législatives de juin dernier».

Enfin, le Président d’Aujourd’hui Autrement qui avait par deux fois témoigné contre l’élu homophobe et qui est poursuivi en Justice par le député du Nord estime que«les masquent tombent» à l’UMP : «Les derniers jours qui viennent de s’écouler sont bien tristes pour celles et ceux qui militent au sein de la majorité présidentielle dans la lutte contre les discriminations».

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