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Le clergé français contre le projet de loi sur le statut du beau-parent

Le conseil permanent de la Conférence des évêques de France s’est opposé ce mardi à l’avant-projet de loi relatif à l’autorité parentale et aux droits des tiers, projet qui divise la droite et le gouvernement ou tout du moins deux de ses membres, Nadine Morano et Christine Boutin, et qui reconnaît entre autres les familles homoparentales.

Pour l’Eglise de France, «Remplacer dans un texte de loi  »père et mère »par  »parents » est loin d’être anodin!». Le communiqué des évêques indique qu’«Il est particulièrement malvenu d’utiliser le détour de ce projet de loi (…) pour introduire la possibilité d’étendre la responsabilité parentale au partenaire du même sexe que l’un des parents. L’étape suivante ne sera-t-elle pas d’autoriser l’adoption pour les personnes qui sont dans ces situations?». Le clergé agite devant l’opinion publique, pour s’immiscer dans des questions de politique intérieure et malgré la séparation des Eglises et de l’Etat, le chiffon rouge du mariage gay et de l’adoption par les homosexuels. «Au détour d’un texte et sous couvert de la question de l’autorité des beaux-parents, on donne un statut parental et conjugal aux unions entre partenaires du même sexe» estiment les évêques pour qui «la vie sociale est structurée par la relation homme-femme et non par la relation entre personnes du même sexe. L’épanouissement et la maturation d’un enfant suppose qu’il ait un père et une mère».

A l’instar du Vatican qui a appelé en Italie, lors des discussions concernant le partenariat civil, projet avorté, ou en Espagne, pour l’ouverture du mariage civil et du droit à l’adoption aux couples homosexuels, l’Eglise catholique intervient toujours dans les débats politiques internes, allant jusqu’à menacer d’excommunication les parlementaires qui voteraient des textes contraires à leur doctrine ou de s’opposer à des lois adoptées et ce manière contra legem. Comme à l’époque du Pacs, annoncé apocalyptique et destructeur de la société et qui a connu son millionième adhérent récemment, cette méthode de la peur et de la stigmatisation de l’Eglise a trouvé il y a déjà bien longtemps ses limites sur les sujets sociétaux comme la contraception, l’avortement ou bien encore sur le port du préservatif.

Dernière exemple en date d’une telle distorsion entre les réalités sociales et humaines et la doctrine vaticane, la décision d’excommunier la mère dune fillette brésilienne de 9 ans et de l’équipe médicale qui a procédé à son avortement thérapeutique. L’enfant avait été violée par son beau-père. Enceinte de jumeaux, sa grossesse menaçait sa vie du fait de son jeune âge. Le Vatican, comme le clergé local, a justifié l’excommunication prononcée par l’archevêque de Recife.

EN SAVOIR PLUS

Le site de la Conférence épiscopale : www.eglise.catholique.fr

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