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Pacs politique pour Vanneste et Boutin

Le fait est rare. Depuis hier, l’on voit deux membres du même gouvernement s’opposer micros ouverts et face caméras. Ainsi, si la secrétaire d’Etat à la Famille s’est exprimée notamment sur RTL ou au journal de 20 heures de France 2, la ministre du Logement a usé du communiqué de presse et s’est exprimée durant le Soir 3 avançant même l’idée d’un débat public et télévisé entre elle et sa contradictrice, à l’instar d’une joute droite-gauche.

Quel projet donc viendrait voir deux cousines prêtes à en découdre ? Et bien celui du statut du tiers, du beau-parent, projet voulu par le Président de la République. Y-aurait-il un droit à l’adoption pour les homosexuels, voire même une filiation reconnue aux parents sociaux gays et lesbiens élevant des enfants ? Non, ce que soulignent et regrettent par ailleurs les associations LGBT.

Pour la ministre du Logement, la crise économique devrait conduire le gouvernement à remballer ce projet au lieu de traiter une question sociétale. Argument étonnant au lien de causalité vaseux. LA même avance que ce texte est inutile et que le cadre légal et jurisprudentiel est déjà ouvert. C’est vrai mais la procédure serait largement simplifiée.

Alors pourquoi un tel rejet ? Par ce qu’il vient constater une situation de fait que les opposants au projet refusent d’admettre.

Le député du Nord, fort d’un sentiment d’impunité suite à son absolution par la cour de cassation, ne fait pas dans la demi-mesure bien sûr. Sa cible ? Le «très médiatique lobbie» gay, «ultra-minoritaire», évidemment, responsable de tous les maux et dont la seule volonté serait de détruire la société. Pour Christian Vanneste, il y a une «une remise en cause d’une institution essentielle à notre société, dont la solidité est gravement compromise, et dont la pérennité pour la solidarité sociale entre les personnes et entre les générations, notamment en période de crise, est plus que jamais nécessaire : la Famille fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, unis pour assurer l’éducation et le bonheur de leur(s) enfant(s), avec le souhait que ce modèle, dans son équilibre, suscite également chez eux le souhait de prolonger la vie et l’amour entre les personnes qui lui donne tout son prix». Que veut-il dire ? Au-delà qu’il rejette le fait que 30000 enfants, selon l’INED, puissent être déjà élevés dans un cadre homoparental, admettre un partage de l’autorité parentale dans un tel cadre viendrait influencer les chères têtes blondes avec un modèle parentale déviant Sic

Pour l’élu, «L’argument est toujours le même : les faits existent, la loi doit s’y soumettre ! On pourrait aussi estimer qu’un certain nombre de familles polygames vivent sur notre sol et que la loi doit donc l’admettre. C’est une conception erronée, trop souvent énoncée par des juristes aux petits pieds comme une évidence. Lorsque l’évolution des mours va à l’encontre de l’Intérêt de la société, il est évidemment nécessaire d’y remédier par la loi. Dans les années 70, une grande tendance à la liberté sexuelle avait même conduit certains à considérer la pédophilie comme normale. On est heureusement revenu sur cette évolution : la loi condamne aujourd’hui plus sévèrement qu’hier la pédophilie». Homosexuels, polygames, pédophiles, même combat !

Christian Vanneste rappelle au-delà son opposition à la loi sur le Pacs, «obtenue par une minorité d’une minorité» et qui a «nui à l’immense majorité et à la société elle-même», faisant fi de son immense adhésion par les couples hétérosexuels eux-mêmes.

Précisons que le projet de loi ne prévoit pas d’ouvrir le droit à l’adoption pour les couples homosexuels ni reconnaître même une filiation pour le parent social. Mais simplement, via une convention soumise au juge aux affaires familiales, de conférer un partage de l’autorité parentale, avec l’accord du parent biologique qui ne vit pas sous le toit de l’enfant, pour des actes courants au parent social, quelque soit le sexe de ce dernier. Cela concerne en effet les coparents homosexuels mais également les beaux-parents dans le cadre de remariages ou autres. L’exposé des motifs de la loi rappelle les données démographiques : «2 millions d’enfants vivant en familles recomposées, 3 millions en familles monoparentales».

Le projet de loi devrait être présenté au parlement à la fin du mois de mars.

EN SAVOIR PLUS

Le site de Christian Vanneste : www.christianvanneste.fr

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