Si le ralliement de tous les candidats malheureux de la gauche derrière Ségolène Royal, à l’exception de Gérard Schivardi mais avec le soutien indirect notable des trotskistes, s’est fait dès le premier tour passé, les LGBT de gauche ne sont pas en reste dans le soutien apporté à la candidate socialiste.
Christophe Girard, adjoint à la culture de Bertrand Delanoë et conseiller de Ségolène Royal estime sur son blog que «Le parti de Nicolas Sarkozy ressemble plus à un nouvel RPRFN associé qu’à un parti gaulliste républicain . Sarkozy et ses amis parlaient de dignité hier soir mais ils ont perdu cette dignité en allant chez Le Pen ce qui ferait vomir le Général de Gaulle, Michel Debré et bien d’autres. Donc rien n’est fait pour le deuxième tour mais ça va être dur. La France est de plus en plus à droite et regarde t’elle du coté de Bush, l’ex Berlusconi et Poutine comme modèles ?».
Du côté de Homosexualité et socialisme (HES), les militants LGBT du PS, c’est un appel également au rassemblement qui a été fait «car avec elle, ce sera la concrétisation de la société des droits et de l’égalité des droits» rejoignant ainsi la position de François Vauglin, délégué national aux questions LGBT, qui espère une confrontation projet contre projet sur les questions LGBT : «Les deux candidats ont fait des promesses et leur opposition est bien connue»
Pour le premier élu de la capitale qui soutient comme son homologue gay berlinois Ségolène Royal, la «candidate des forces progressistes» qui «arrive en tête dans dix arrondissements, réussissant avec 31,75% des suffrages le meilleur score jamais réalisé par un candidat socialiste au premier tour d’une élection présidentielle» à Paris.
Les Verts, quant à eux, comme le Parti Communiste de Marie George Buffet, soutiennent à la fois Ségolène Royal pour le second tour, «Pour battre Nicolas Sarkozy et éviter le risque de l’élection d’un candidat qui a pour projet de dresser les Français les uns contre les autres» tout en rappelant leurs exigences propres. Les Verts LGBT avaient, à la veille du premier tour, regretté le faible écho de la campagne de Dominique Voynet et surtout dénonçaient «une véritable amnésie qui caractérise ce débat. On semble avoir le plus souvent oublié l’apport décisif des Verts aux combats pour l’ouverture du mariage aux couples homosexuels: c’est le mariage célébré à Bègles par Noël Mamère en juin 2004, auquel Madame Royal s’était opposée en son temps, qui a permis d’imposer cette revendication en France». Au passage, ils égratignaient la candidate socialiste qui «refuse de s’engager sur l’autorisation de la Procréation Médicalement Assistée aux couples de femmes» et qui refusaient de «prendre le moindre engagement en faveur des personnes transexuelles».
Sur ces sujets comme sur celui principal de l’ouverture du mariage civil et du droit à l’adoption pour les couples homosexuels, espérons que le repositionnement au centre de la candidate socialiste avec la main tendue aux centristes ne se fasse pas sur le dos des avancées LGBT.
Ségolène Royal pour rassurer les militants LGBT de gauche devra confirmer de nouveau sa position sur ces questions durant l’entre deux tours.
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