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Les réponses apportées au CGL Paris IDF par les candidatEs à la présidentielle

Si l’Inter-LGBT avait déjà fait le tour des candidatEs, avec plus de succès, sur les questions liées à l’égalité des droits et à la lutte contre l’homophobie, le Centre LGBT de Paris IDF entendait connaître via deux rencontre organisées le mois dernier le sentiment des principales formations politiques et des postulantEs à l’élection présidentielle sur deux sujets touchant à son objet : ce qu’ils attendent des associations LGBT et réciproquement, et comment construire un service public non sexiste et non discriminant à l’encontre des personnes LGBT ?

Chacun des deux débats était articulé autour d’un questionnaire préalablement acressé auux candidatEs. Ont assisté aux débats pour représenter leur candidat, les représentants des formations politiques du Parti communiste, des Verts, de l’UDF, du Parti socialiste et de la LCR. «Seule l’UMP, invitée comme les autres formations, n’a pas daigné ni assister aux débats, ni répondre aux questionnaires» déplore le Centre. L’UDF était bien représentée au premier des deux débats n’a pas encore adressé ses réponses aux questionnaires. Les Verts n’étaient représentés qu’au second débat et n’ont répondu qu’au questionnaire associé. Ont donc à ce jour répondu aux questionnaires : le Parti Socialiste, les Verts (uniquement au second), le Parti communiste et la LCR (Version papier uniquement pour ces derniers).

Sur la place des associations LGBT, leur rôle pédagogique, de lien social et de solidarité a été souligné par Ségolène Royal, Marie-Georges Buffet les jugeant primordiales», «par ce que les associations LGBT ont permis de faire connaître de manière publique les discriminations liées à l’orientation sexuelle et ont permis qu’un débat s’ouvre en France. C’est elles qui ont permis qu’il y ait tout de même des avancées, c’est elles qui ont structuré les luttes au cours des dernières années. C’est aussi un excellent moyen d’interpellation des politiques. C’est d’autant plus vrai avec les échéances à venir, les associations veulent des réponses à leurs revendications, et personne ne peut les mettre de côté et doit se positionner.». Les deux ont souligné la nécessité d’inclure les associations dans toute action de lutte contre l’homophobie et pour l’égalité des droits.

Fidèle à son projet de démocratie participative, Ségolène Royal entend également que «Les associations participeront au processus de décision dans toutes ses phases : diagnostic, recherche de solutions et proposition d’actions, suivi et évaluation régulière des décisions mises en ouvre. Elles ont toute leur place dans la démarche de démocratie participative qui me tient à coeur.», Marie-Georges Buffet souhaitant les associer en amont principalement.

Sur les actes éprouvés, Ségolène Royal a de nouveau rappelé le seul acte commun avec une association LGBT qu’elle a opéré : «Lorsque j’étais ministre de la Famille, de l’Enfance et des Personnes Handicapées, j’ai associé l’APGL aux organismes officiels de concertation du ministère, l’ai soutenue dans sa demande de financement et l’ai faite auditionner dans le cadre de la réforme de l’autorité parentale.». Marie-Georges Buffet dont la formation s’est depuis maintenant plusieurs années associée aux luttes LGBT a rappelé les participations «à la Marche des fiertés tout d’abord, mais pas seulement. J’ai été plusieurs fois invitée à des débats, j’essaie d’y aller dès que je le peux. Le dernier était celui organisé début février par l’APGL sur la parentalité. Mais avant cela j’ai été la première ministre de la jeunesse et des sports à accorder l’agrément Jeunesse Education Populaire et des subventions d’Etat à des associations LGBT et à aller officiellement dans leurs locaux à la rencontre des militants et militants du CGL de Paris et du MAG de Paris (.)».

Sur les réformes institutionnelles et l’ajout à la liste des motifs de discrimination prohibés de l’article 1 de la Constitution Française, les motifs d’orientation sexuelle et d’identité de genre, Dominique Voynet a accueilli favorablement une extension étendue, comme elle l’avait déjà indiqué à l’Inter-LGBT, incluant également la ratification du Protocole 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme : «Je défendrai auprès des pays membres de l’Union Européenne, notamment en profitant de la présidence française, l’application contraignante de la Charte des droits fondamentaux. C’est une revendication que je défends depuis que cette Charte a vu le jour». Ségolène Royal a confirmé son engagement sur ces points également, tout comme Marie-Georges Buffet.

La sensibilisation des plus jeunes et la formation des personnels publics aux questions LGBT a également été acté par les 3 postulantes de gauches. Sur les questions transgenres, dépsychiatrisation et facilités des démarches et du parcours de réassignation du sexe sont avancés. Sur la prévention au VIH et le soutien aux malades, les candidates de gauche appellent à un retour à une mobilisation accrue et d’avantage de moyens financiers au profits des associations et des victimes.

Les associations entendaient actées les engagements des uns et des autres. Pour au moins un des favoris à la course aux présidentielles, Nicolas Sarkozy pour ne pas le nommer, c’est silence radio sur ces sujets, provoquant notamment la colère des associations de lutte contre le Sida. Sur les questions LGBT, même dans son camp, GayLib qui promettait de s’investir derrière son candidat semble ne plus exister, meilleur moyen pour ne pas s’engager sur un programme des moins disant à l’attention des LGBT.

Le premier tour des élections présidentielles a lieu maintenant dans moins d’un mois.

EN SAVOIR PLUS

Le communiqué complet du CGL PARIS IDF : Ici.

Le site du CGL PARIS IDF : www.cglparis.org.

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