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Les réponses apportées à l’Inter-LGBT par les candidatEs à la présidentielle

L’inter-LGBT qui fédère la plupart des associations et qui organise la Marche des Fiertés a présenté ce matin à la presse les réponses au questionnaire qu’elle avait adressée à la plupart des candidats à l’élection présidentielle. Si François Bayrou, Olivier Besancenot, José Bové, Marie-George Buffet, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et Dominique Voynet ont répondu, Arlette Laguillier, s’est abstenue et Frédéric Nihous et Gérard Schivardi, «qui n’avaient pas été perçus comme des acteurs décisifs du débat public», n’ont pas été contactés. Sans donner de consigne de vote et alors que les positions des deux candidats de l’extrême droite, Jean-Marie Le Pen ni à Philippe de Villiers, sont connues, l’Inter appellent à se mobiliser contre ceux «qui prônent la discrimination».

Dans l’analyse critique des réponses apportées par les candidatEs, l’Inter-LGBT a tout d’abord pris acte d’un consensus des postulantEs sur les sujets tels que la lutte contre les discrimnations homophobes dans le monde du travail, les questions liées à la sensibilisation des plus jeunes à l’école, celles tenant des relations internationales et de la protection des minorités sexuelles opprimées : «Effectivement, personne ne répondra qu’il est contre ce type de question», toutefois «on attend ainsi des actes là-dessus au lendemain des élections puisque ces candidats sont ouverts sur ces sujets» exprime l’Inter qui se défend ainsi d’être «naïf».

Réformes institutionnelles : L’Inter entendait savoir si les candidats acterait dans la constitution, comme ne Afrique du Sud, et via la ratification par La France d’un protocole additionnel de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme ou de la Charte des Droits fondamentaux de l’UE, inscrire dans les textes à valeur constitutionnelle la lutte contre les discrimination homophobes et liées à l’identité de genre.

Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, José Bové et Marie-George Buffet s’engagent sur cette proposition. Ségolène Royal et Marie-George Buffet l’intègrent dans leur projet de réforme constitutionnelle qu’elles proposeront au pays si elles sont élues. Nicolas Sarkozy juge qu’il est plus utile «de prendre les dispositions juridiques permettant de faire respecter l’interdiction» des discriminations, en citant le bilan du gouvernement. François Bayrou indique que son projet constitutionnel «devra non seulement moderniser nos institutions mais également tenir compte des évolutions de la société», sans plus de précision, mais contrairement au leader de l’UMP se prononce favorablement sur les question des traités internationaux.

Couples : Sans surprise, le clivage droite-gauche se retrouve sur cette question.

Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, José Bové et Marie-George Buffet s’engagent sur le mariage et l’adoption. Nicolas Sarkozy veut «respecter les croyances et le modèle familial auxquels se rattache l’institution du mariage.». En conséquence, il propose la création d’une union civile, qu’il appelle «l’union», afin dit-il de «reconnaître la sincérité et la stabilité de l’amour entre personnes homosexuelles». Cette union accorderait «des droits sociaux, patrimoniaux, fiscaux ou encore des droits au séjour, de la même force que ceux conférés par le mariage.» Il s’oppose donc à l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe, ainsi qu’à l’adoption conjointe pour ces couples. François Bayrou déclare qu’il est «favorable à la reconnaissance des couples homosexuels, avec des règles qui soient identiques à celles qui s’appliquent aux mariés hétérosexuels.» Pour lui, «le mot de mariage signifie pour beaucoup de Français l’union d’un homme et d’une femme.». Il veut «respecter cette idée, qui vient de loin, dans un mouvement de compréhension réciproque.» Pour lui, «c’est d’ailleurs ce qui a été fait en Angleterre, un «civil partnership»
A l’opposé, la gauche se déclare opposée à la cration d’un statut spécifique aux couples gays. Dominique Voynet s’y déclare «totalement opposée», Olivier Besancenot parle de statut «infériorisant et discriminant». Ségolène Royal dénonce une logique «communautarisme et discriminatoire.». José Bové ironise après ceux «qui ont le mot de communautarisme à la bouche chaque fois qu’un groupe discriminé demande l’égalité, qui proposent aujourd’hui un contrat spécifique.». Marie-George Buffet parle de propositions «très réactionnaires». A l’inverse, Nicolas Sarkozy répond très précisément à la question posée : «Je vois l’inconvénient de la solution consistant à réserver l’union aux couples homosexuels. En même temps, ne soyons pas hypocrites. Quel serait l’intérêt pour un couple hétérosexuel de signer une union plutôt qu’un mariage ?». Et François Bayrou répond : «Le contrat d’union civile que je propose pourra être ouvert aux couples hétérosexuels comme aux couples homosexuels.».

Pacs : Êtes-vous favorable au maintien et à une amélioration du pacs, qui permettrait en particulier une égalité des droits sociaux et fiscaux entre les couples pacsés et mariés, soumis aux mêmes obligations de solidarité et d’assistance interrogeait l’Inter-LGBT.

Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, José Bové s’engagent à améliorer le pacs sans toucher aux conditions de sa dissolution. Marie-George Buffet veut mettre au point «une procédure qui protégera le ou la plus fragile financièrement». Dominique Voynet, Ségolène Royal, José Bové et Marie-George Buffet soulignent la spécificité du pacs, le désignant comme un statut moderne et souple.

Point inquiétant soulevé par l’Inter est la position de Nicolas Sarkozy sur le sujet qui, tout en rappelant son bilan en faveur du Pacs en tant qu’ancien ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, estime que le Pacs a vocation à être remplacé par l’union civile : «Il faudra prévoir une solution de transition», «En effet, il faut que ceux qui ont choisi le pacs et voudraient le garder puissent le faire». Le Pacs disparaîtrait donc au profit d’une «union», plus contraignante et l’originalité de la souplesse d’organisation de l a conjugalité via un Pacs disparaîtrait. «Ce que propose Nicolas Sarkozy est très inquiétant, pour l’ensemble des couples pacsés actuels et ceux qui aspireront à signer un pacs à l’avenir. Une union civile calquée sur le mariage, avec les mêmes obligations, notamment celles liées au divorce, ne pourra se substituer au pacs pour les couples, homosexuels comme hétérosexuels, qui l’ont choisi» estime l’Inter. Les mêmes ajoutent que «Durant la «période de transition» annoncée par Nicolas Sarkozy, plus de 500 000 personnes (probablement 600 000 à la fin de cette année) seront contraintes à faire le choix entre se marier, et donc se retrouver avec des obligations dont elles ne voulaient précisément pas en se pacsant, ou dissoudre leur pacs et donc perdre les droits qui y étaient liés. Et dès le premier jour de l’application de cette réforme, plus aucun couple n’aurait la possibilité de se pacser. Ce serait une véritable régression pour la société».

Sur le séjour des personnes étrangères pacsées avec unE FrançaisE, Dominique Voynet, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, José Bové, Marie-George Buffet et François Bayrou s’engagent sur cette proposition. Nicolas Sarkozy, candidat le plus exposé sur cette question, est celui qui apportée la réponse la plus ambiguë.

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