Le chef de l’Eglise romaine s’est de nouveau opposé, jeudi 11 mai dernier, aux formes d’union hors mariage traditionnel en défendant comme seul mode d’union valable la famille traditionnelle fondée sur le mariage hétérosexuel et la procréation.
Lors du Congrès catholique international consacré à la famille et au mariage, Benoît XVI a fait le constat que les unions relèvent pour beaucoup d’une «conception privée de l’amour, aujourd’hui très diffuse» ajoutant que «La communion de la vie et de l’amour, que représente le mariage, devient un authentique bien pour la société. La nécessité d’éviter la confusion avec d’autres types d’unions fondées sur un amour faible revêt aujourd’hui une urgence spéciale».
Sur le mariage homosexuel, le souverain pontife a fait un cours d’éducation sexuelle pour dénoncer les unions entre personnes de même sexe : «La différence sexuelle entre le corps d’un homme et celui d’une femme n’est pas une simple donnée biologique, mais revêt une signification plus profonde: elle exprime cette forme d’amour avec lequel l’homme et la femme, devenant une seule chair, peuvent réaliser une authentique communion de personnes ouvertes à la transmission de la vie et coopérer ainsi avec Dieu à la génération de nouveaux êtres humains».
S’adressant à l’attention des membres du groupe parlementaire européen de droite du PPE, réunis en congrès à Rome en mars dernier, juste avant les élections générales italiennes, Benoît XVI s’en était une nouvelle fois pris au mariage gay en déclarant que le Vatican s’opposerait aux : «tentatives de faire reconnaître légalement une équivalence (du mariage) à des formes radicalement différentes d’union ce qui en réalité est malfaisant et contribue à sa déstabilisation.». Le Pape avait ajouté que la position de l’Eglise sur le sujet était «non négociable». Cette audience privée du Pape à l’attention des dirigeants du PPE et des centaines de délégués avait provoqué l’ire de l’Union de la gauche emmenée par Romano Prodi qui voyait un signe à l’attention des conservateurs et une immixtion du Vatican dans la campagne électorale. Le pape Benoît XVI avait invité également les élus à combattre le laïcisme, «une culture qui est en train de se répandre dans toute l’Europe.».
Après la victoire de l’Union de la gauche, ce message papal entend s’opposer et s’immiscer de nouveau dans le débat politique italien en redonnant la position de l’Eglise sur les unions civiles alors que le gouvernement Prodi souhaite instaurer une partenariat civil, hétérosexuel et homosexuel, proche de notre Pacs.
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