Attendu depuis cet été, le texte officiel de l’Eglise romaine concernant les prêtres homosexuels est attendu pour la fin du mois selon le quotidien conservateur italien Il Giornale. La curie avait remis un document à Benoît XVI concernant l’interdiction des prêtes gays au sein de l’Eglise romaine dès cet été. Les nouvelles règles en matière de sacerdoce ont été préparées par la Congrégation pour l’Education Catholique (pour les Séminaires et les Institutions d’Enseignement), institution du Vatican qui coordonne l’ensemble des séminaires.
Pour ne pas brouiller la communication liée aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Cologne ces travaux avaient été tenus secrets. Le texte, qui aurait déjà été réécrit plusieurs fois, ne devrait pas attaquer le sujet sous l’angle moral ou accusateur mais revenir aux sources pastorales et sur les engagements des prêtres.
Selon Il Giornale, les prêtres ou candidats à la prêtrise avec des tendances homosexuelles «profondément enracinées», ou ceux qui soutiennent la culture gaie ne peuvent pas être admis au sacerdoce. Autre point confirmé dans ce texte qui ferait huit pages, ceux ayant eu des relations homosexuelles pourront accéder à la prêtrise si ces relations ont au moins trois années passées.
Le rapport justifie cet empêchement fait aux candidats homosexuels au motif que cela constitue un «obstacle à un rapport correct avec les hommes et des femmes», cette référence à l’altérité sexuelle étant elle-même surprenante compte tenue de la position constante sur le célibat des prêtres. Un candidat à la prêtrise ayant eu des relations hétérosexuelles récentes, ayant une identité hétérosexuelles « profondément enracinée » et soutenant la culture hétérosexuelle ferait a contrario un excellent postulant au sacerdoce.
Le retour aux sources morales et pastorales est l’un des leitmotivs du nouveau Pape qui était jusque là le gardien du dogme en tant que Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Lors du dernier synode achevé le mois dernier qui a réunit 242 évêques du monde entier, les hiérarques religieux ont appelé les femmes et hommes politiques à adopter des législations conforme «au droit naturel du mariage et de la famille», en référence, notamment, aux formes légales de reconnaissance des unions homosexuelles. Ainsi, le synode a souligné la « lourde responsabilité sociale de présenter et de soutenir des lois iniques» et leur absence de «cohérence eucharistique» lorsque des lois contre le «bien intégral de l’homme» sont promulguées. Un temps évoquée, la sanction de non communion pour celles et ceux qui auraient participé à de telles lois, a été abandonnée. L’avortement et l’euthanasie ont été également une nouvelles fois condamnés alors que le célibat des prêtres a été qualifié par Benoît XVI de «don précieux».
Les responsables des séminaires auront donc la charge de vérifier la bonne moralité des candidats, et de vérifier qu’il n’y ait aucune «perturbation sexuelle qui sont incompatible avec le sacerdoce», le document indiquerait selon le journal que «ces tendances qui pourraient être justes une expression d’un problème de dépassement, comme celui de l’adolescence qui n’a pas été traité, doivent être clairement surmontées au moins trois ans avant la nomination en tant que diacre».
On ne sait pas pour le moment sur quel mode ces investigations auront lieu, rien n’indique si les travaux pratiques seront un moyen utilisé dans les séminaires pour vérifier les penchants homosexuels ou non des candidats à la prêtrise.
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– Début de l’inquisition sexuelle dans les séminaires catholiques
– L’interdit du Vatican aux prêtres homosexuels
Pour les aficionados, le site du Vatican : www.vatican.va
Edifiant, le texte de Ratzinger comme Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur la position de l’Eglise concernant les législations reconnaissants les unions homosexuelles : Ici
