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Religion : l’archevêque de Paris interpellé par les homos chrétiens

David & Jonathan, mouvement homosexuel chrétien, se déclare «consterné par le spectacle que des personnes se réclamant du catholicisme ont donné dimanche 14 février sur le parvis de la cathédrale de Paris, s’en prenant verbalement et physiquement à des manifestants» du kiss in contre l’homophobie qui avaient poursuivis leur action de visibilité sur le Parvis de Notre-Dame. Ces activistes, «voulant sauver Notre-Dame d’une nouvelle provocation du lobby gay», se targuent d’avoir «fait fuir la racaille sodomite extrémiste» et se lâche sur la blogosphère extrémiste alors même que la manifestation de visibilité LGBT avait été déplacée Place Saint Michel, sur les recommandations de la Préfecture de Police alertée par les menaces pesant sur les participants.

VIOLENCES ET PROPOS HOMOPHOBES
Pour David & Jonathan, l’archevêque du diocèse de Paris, Mgr André Vingt-Trois, doit «se désolidariser officiellement de ces personnes se déclarant catholiques» et scandant des «habemus papam» et autres propos violents : «Cassez-vous, on est chez nous», «tarlouzes de merde», «allez faire ça chez vous»

Dans son communiqué, David & Jonathan tient à redire que la visibilité des amours homosexuelles n’est ni une «insulte aux chrétiens» ni une «profanation des églises», d’autant plus que cette manifestation était organisée dans l’espace public.

Toutefois, si les organisateurs du Kiss In ont reculé face aux menaces pesant sur la manifestation en déplaçant l’évènement Place Saint Michel, ce choix a été critiqué par le CGL Paris qui a estimé en prélude à la manifestation «qu’ils n’auraient pas dû céder aux intimidations des extrémistes religieux catholiques et exiger, comme des associations plus expérimentées l’auraient fait, une protection policière efficace. Le choix du lieu du kiss-in n’était pas anodin et accepter son déplacement c’est admettre que la Préfecture puisse ne pas garantir les droits et libertés de rassemblement pacifiques d’un groupe de personnes homosexuelles au profit d’un groupe d’extrémistes catholiques».

LE PARVIS DE NOTRE-DAME, ESPACE PUBLIC COMME LES AUTRES ?
Dans le même ordre d’idée, l’Inter-LGBT avait également regretté ce choix rappelant que «le parvis de Notre-Dame est un espace public». Mais sur le sujet, c’est au Maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, que l’on doit le fait d’avoir fait baptiser en 2006 cet espace au nom de Jean-Paul II, au risque désormais avéré d’exclure l’application des principes laïcs et républicains de ce lieu.

En mars 2009 déjà et suite aux propos du Pape sur les préservatifs, face à des élus communistes et Verts distribuant des capotes à la sortie de Notre-Dame et lors d’un die-in organisé par Act Up sur le même lieu, des jeunes catholiques intégristes avaient fait le coup de poing.

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