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Italie : un prêtre démis de ses fonctions pour avoir célébré le mariage d’une femme transsexuelle

La réplique de la hiérarchie catholique n’aura pas tardé après la célébration dimanche dernier par le père Alessandro Santoro, prêtre officiant dans la banlieue de Florence, d’un mariage entre Sandra Alvino, 64 ans, transsexuelle dont le genre a été réassigné il y a une trentaine d’années, et Fortunato Talotta, 58 ans.

Malgré le fait que le couple a déjà convolé civilement il y a 25 ans, le mariage religieux avait été interdit au couple il y a déjà un an mais le curé avait accepté de procéder à la célébration, non par «rébellion» mais comme un «acte de fidélité à l’égard de mes fidèles, de l’Evangile et envers les gens que j’aime».

Conscient comme les deux époux que «le sacrement allait être annulé dès l’arrivée de l’acte au diocèse», la réaction de la hiérarchie catholique a été au-delà. L’archevêque de Florence, Mgr Giuseppe Betori, a relevé de ses fonctions le père Alessandro Santoro, l’invitant, selon le communiqué, à «une période de réflexion et de prière». Pour l’archevêché, la cérémonie de dimanche constitue une «simulation d’un sacrement dans un acte dépourvu de valeur en raison de l’absence des éléments constitutifs au mariage religieux» assurant que «L’acte est particulièrement grave car il est trompeur pour les deux personnes concernées».

La curie romaine avait déjà réagi, le cardinal Renato R. Martino déclarant que «La biologie, ce que Dieu a fait homme et femme, ne peut pas être changé par des subterfuges» et qualifiant ce mariage d’acte «contre-nature».

Pour l’Eglise, indifférente à la réassignation du genre qu’a connu la mariée, cette union correspond à un mariage homosexuel. L’Eglise s’est exprimée officiellement sur les reconnaissances légales des couples homosexuels via un texte de 2003. Le cardinal Joseph Ratzinger présidant alors la congrégation de la Doctrine de la foi, devenu depuis Benoît XVI, condamnait toute reconnaissance des couples de même sexe : «L’Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l’approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l’union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité. L’Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes et de toute la société».

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Un reportage de la TV italienne sur le sujet (Italien)






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