C’est à Libération, lors d’un entretien accordé au quotidien et publié samedi dernier, que Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, a annoncé le retrait de la transsexualité de la liste des pathologies mentales, revendication ancienne des associations qui prenait une dimension particulière à la veille de la Journée mondiale de lutte contre l’Homophobie qui avait pour thème cette année la Transphobie.
La ministre de la Santé vient de saisir la Haute Autorité de santé (HAS) «afin de publier un décret déclassifiant la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée». La portée symbolique de cette annonce est importante, la qualification en affection de longue durée étant estimée comme «très stigmatisante» par les principaux intéressés comme l’a souligné Roselyne Bachelot.
Toutefois cette déclassification ne s’assimile pour l’heure pas encore à une totale dépsychiatrisation des personnes transgenres, l’intervention du corps médical comme le recours aux psychiatres pour la détermination de la transidentité et dans le parcours médical n’est pas remise en caus.
Les associations réclament de longue date un assouplissement des parcours subis par les personnes transgenres comme une simplification des démarches administratives et médicales. SI l’annonce ministérielle est un premiers pas, nous sommes loin d’un cadre simplifié et optimale dans le soutien aux personnes Trans’.
Allègement de la procédure du diagnostic et des procédures, prise en charge des interventions chirurgicales à l’étranger, changement d’état civil automatique dès que la personne en fait la demande, prise en compte des spécificités des personnes Trans’ séropositive, forment toujours quelques unes des revendications associatives. Le parcours actuel pour unE transsexuelLE en France s’apparente à un parcours du combattant. La procédure actuelle complète dure au moins 5 années.
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