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Procès en appel de Christian Vanneste : les réactions

Alors que se déroule ce jour face à la Cour d’Appel de Douai le procès de Christian Vanneste, député UMP condamné pour ses propos homophobes en première instance, les réactions se multiplient.

Les associations tout d’abord, celles parties civiles et autres qui unanimement sont solidaires et réclament que la Cour d’Appel confirme la condamnation de l’élu aux propos outranciers.

Pour Act Up Paris, partie civile au procès, revenant sur la décision des juges lillois qui avaient condamné l’élu, «C’était la première application de la loi du 30 décembre 2004, qui a aligné la répression des discours liés à l’orientation sexuelle sur la répression des propos antisémites et xénophobes et qui a créé la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE).». Au surplus et face à la ligne de défense du député, élu de la République, qui conteste la légitimité même de la loi sanctionnant les propos homophobes «Ce système de défense, qui cherche à détourner l’attention des faits eux-mêmes pour centrer la discussion sur la légitimité de la loi, est parfaitement conforme à l’attitude que le député a manifestée depuis sa condamnation en première instance. Il a ainsi déposé un projet de loi qui vise à abroger la loi du 30 décembre 2004, ce qui s’apparente à une véritable tentative d’auto-amnistie. Il a par ailleurs, à plusieurs reprises, tenu publiquement des propos à nouveau blessants envers les homosexuelLEs.».

Soutenant les associations parties civiles, un collectif associatif LGBT du Nord estiment «Parce que l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, la biphobie, le sexisme, l’hétérosexisme et le racisme tuent !» il convient de rester mobiliser contre ce type de propos.

SOS Homophobie, partie civile également, rappelle la responsabilité de la famille politique de l’élu à le maintenir dans ses rangs : «Nicolas Sarkozy a jugé ces propos « inadmissibles » et « intolérables » mais continue de les admettre et de les tolérer en refusant d’exclure Christian Vanneste de l’UMP, comme il s’était engagé à le faire en cas de récidive. Christian Vanneste a pourtant maintenu et réitéré ses propos, sur son blog et dans les médias. Il a même tenté de s’autoamnistier en déposant le 6 juillet une proposition de loi à l’Assemblée Nationale, appuyée sur des arguments tirés de la Bible, qui aurait légalisé les propos homophobes en les assimilant à une simple « opinion ». L’UMP a, de plus, réservé une circonscription à Christian Vanneste pour les prochaines législatives, cautionnant ainsi son discours..».

Sur les conséquences que de tels propos tenus par l’élu peuvent avoir, SOS Homophobie rappelle également que «Ces discours doivent être combattus parce qu’ils inspirent et légitiment les agressions verbales et physiques à l’encontre des personnes homosexuelles, ils sont également responsables de la dépréciation de soi qui conduisent de nombreuxSES jeunes lesbiennes, gays, bis, transsexuels à des comportements à risques : suicides et sexualités non protégées». C’est pourquoi l’association de soutien aux victimes attend une nouvelle condamnation du député du Nord, «Les propos de Christian Vanneste, au même titre que les propos racistes ou antisémites, sont intolérables dans un Etat de droit où chaque citoyen a droit au respect».

Jean-Luc Romero, qui avait déjà témoigné au bénéfice des associations LGBT à Lille a indiqué qu’il se rendrait «sans états d’âme» face à la Cour d’Appel de Douai pour faire part de nouveau de son opinion concernant les propos tenus par un élu, propos qu’il rappelle dans son communiqué, «énumération ignoble et indigne d’un élu de la Nation. Déclarations dont M. Vanneste n’a pourtant pas honte. Il est même plutôt fier de ses propos qui lui ont permis de sortir de l’ombre. Et contrairement à M. Frêche, il ne s’est jamais excusé».

A la veille de son procès Christian Vanneste a refait le coup de la victime, méthode usuelle à l’extrême droite, reprise par l’élu du Nord. Dans un post publié sur son blog et intitulé «Voltaire, revient, ils sont devenus fous!», le député réaffirme que «La liberté d’expression se meurt aujourd’hui sous les coups de boutoir des groupes de pressions en tout genre, des minorités plus ou moins visibles, plus ou moins fantasmées». Le même estime que «Notre démocratie est en danger. La parole n’est plus libre» et appelle à le soutenir collectivement : «Il est extrêmement important de se sentir appuyé dans un combat pour la liberté d’expression et pour la Famille».

Quoiqu’il en soit ce sera à la Cour d’Appel de Douai de sanctionner ou non Christian Vanneste qui tout représentant de la Nation qu’il est n’admet toujours pas de se retrouver devant la Justice de la République.

EN SAVOIR PLUS

Le communiqué complet de Act Up Paris : Ici.
Le communiqué complet interassociatif : Ici.
Le communiqué complet de SOS Homophobie : Ici.
Le communiqué complet de Jean-Luc Romero : Ici.

Le blog de Christian Vanneste : http://vanneste.over-blog.org/

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