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Investiture probable de Christian Vanneste aux prochaines législative

Alors que l’UMP laissait sous-entendre que le sort de Christian Vanneste, député UMP-CNI homophobe du Nord, serait réglé au moment des investitures pour les prochaines législatives, il en est tout autre.

Non seulement, celui qui fut le premier condamné pénalement pour propos homophobes et dont l’appel sera examiné en décembre prochain n’a pas été politiquement sanctionné par son parti, pire encore l’UMP donne un satisfecit à Christian Vanneste en réservant sa circonscription au CNI (Centre National des Indépendants et Paysans), parti affilié à l’UMP, et auquel il a opportunément adhéré. Cette adhésion opportune visait à déresponsabiliser directement le parti de la majorité de l’élu outrancier. Pour autant le CNI est un parti associé à l’UMP et la Commission nationale d’investitures de l’UMP a réservé la 10e circonscription du Nord au CNI ce qui revient à donner un blanc seing au député homophobe.

Les militants LGBT de l’UMP, GayLib, ont vivement protesté en estimant «totalement inconcevable que Christian VANNESTE puisse porter les couleurs de (leur) famille politique en 2007.». Les mêmes en appellent à l’arbitrage de Nicolas Sarkozy et demandent au «parti et à sa Commission d’investiture de se donner les moyens de présenter, dans cette circonscription, une femme ou un homme de talent qui saura porter haut et fort les véritables valeurs de l’UMP.».

Christian Vanneste doit comparaître devant la Cour d’Appel de Douai le 12 décembre prochain. Qu’adviendra-t-il, politiquement, en cas de confirmation par les magistrats de second degré de sa condamnation pour injures homophobes ? L’UMP pourrait-elle continuer à soutenir un délinquant dans ce cas, et à défaut d’une sanction judicaire en cas d’acquittement, s’abstenir d’une sanction politique et par là même rendre approuvables et tolérables les propos tenus par l’élu du Nord ?

En tout état de cause, et alors que Christian Vanneste cherche à s’autoamnistier avec la proposition de loi qu’il a déposé et visant à supprimer le délit d’injure homophobe, l’UMP ne manque pas d’arguments iniques pour s’abstenir toujours de sanctionner l’élu : non condamné en dernier ressort, non adhérent de l’UMP mais du CNI, investiture donné au CNI et non à Christian Vanneste nommément etc

En attendant de connaître la position officielle de l’UMP et de son président, Nicolas Sarkozy, sur le cas particulier de Christian Vanneste, le rendez-vous judiciaire est pour décembre prochain, le rendez-vous politique pour 2007 !

EN SAVOIR PLUS

Le communiqué complet de GayLib : Ici.

Le blog de Christian Vanneste : http://vanneste.over-blog.org/

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