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La lutte contre l’homophobie en tant que droit de l’Homme diversement appréhendée

Une déclaration norvégienne avait déjà été adoptée par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU en décembre dernier et marqué le souhait d’une partie de la communauté internationale d’interdire les violations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Un nouvel appel dans le même sens vient d’être effectué lundi dernier de nouveau devant le même Conseil des droits de l’Homme réuni en session à Genève jusqu’au 5 avril.

Un groupe de 29 experts internationaux des droits humains a présenté les «Principes de Yogyakarta», du nom de la ville indonésienne où ils se sont réunis en novembre 2006 pour rédiger le texte qui énonce une série de règles se voulant respectueuses de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre notamment.

Après un préambule sont affirmés des droits en matière d’égalité et de non-discrimination, de sécurité, de liberté, en matière de détention, éducation etc etc

Aussi sur les questions LGBT, les signataires ont observés tout d’abord que «le droit international des droits de l’Homme affirme que toutes les personnes, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur genre, bénéficient pleinement des droits de l’Homme, que l’application des droits existants devraient tenir compte des situations et des situations spécifiques des personnes liées à leur orientation sexuelle (.)». Les mêmes notent que «le droit international des droits de l’Homme impose une prohibition absolue des discriminations en vue d’assurer le plein exercice des droits en matière civil, culturel, économique, politique et social». Aussi, les experts appellent à une «révision (du droit international) de façon régulière pour tenir compte des développements législatifs et leur application aux vies personnelles et aux expériences des personnes de diverses orientations sexuelles et des identités de genre».

Si la prise en compte à un niveau international des questions LGBT est de plus en plus patente, au niveau Interne, la France, contrairement à d’autres pays, n’a toujours pas affirmé sa reconnaissance, via sa constitution ou l’inscription au calendrier de la République, de la lutte contre l’homophobie comme droit de l’Homme en tant que tel. Ainsi, et malgré l’engagement en ce sens fait l’an dernier par un conseiller technique de Matignon, le gouvernement ne reconnaîtra pas pour l’heure la date du 17 mai, Journée mondiale de lutte contre l’Homophobie, comme journée officielle inscrite au calendrier.

Le comité IDHAO, en charge de la coordination des actions liées à la journée aurait reçu comme réponse à sa requête auprès du Premier ministre que «le moment n’était pas favorable, et qu’il attendait un contexte plus propice pour aller de l’avant». La présidence, également saisie, n’aurait pas donné plus de précision.

Un questionnaire a été adressé par IDAHO aux candidatEs à l’élection présidentielle pour connaître leur position sur le sujet.

EN SAVOIR PLUS

Les principes de Yogyakarta (Anglais) : www.yogyakartaprinciples.org

Le site du comité IDAHO : www.idahomophobia.org

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