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Le plan Vih-IST 2010-2014 vient d’être officiellement rendu public

On ne sait pas encore s’il appartiendra à Roselyne Bachelot de mettre en oeuvre le plan Vih-IST 2010-2014 publié sur le site du ministère la semaine dernière. Alors que la ministre de la Santé voit sa carrière ministérielle suspendue à l’annonce du prochain remaniement gouvernemental, son administration publie presque en catimini un plan pourtant ambitieux. Il faut avouer que les vives critiques concernant le préprojet proposé en juin dernier ont du calmer les hardeurs médiatiques du ministère.

LES ASSOCIATIONS ET EXPERTS SEMBLENT ENTENDUS

Il est vrai que le plan publié avait déjà faussement fuité dans la presse au début du mois dernier. Les associations soufflaient alors le chaud et le froid. A l’actif du ministère de la Santé, la reprise des propositions expertes et associatives sur le sujet en annonçant la généralisation du dépistage volontaire, la prise en compte des nouveaux modes de prévention et la mise en place d’une gouvernance effective pour le suivi de ce plan. Au passif, l’incertitude quant aux mesures concrètes qui seront adoptées, l’incertitude sur les moyens financiers réels qui seront consacrés et surtout l’adoption par la majorité parlementaire d’une mesure affectant la prise en charge médicale des étrangers malades sur le territoire français.

Aussi, le plan publié a une ambition importante. Il «vise à infléchir radicalement en 5 ans, la dynamique de l’épidémie VIH, de réduire la morbidité et la mortalité liées au VIH et au SIDA mais aussi, de combattre les autres infections sexuellement transmissibles (IST)». L’objectif de la Ministre de la Santé est de faire baisser à 5 ans de moitié le nombre annuel de contamination, qui s’élèverait à plus de 7.000 par an, et de diminuer la mortalité par deux.

«TRAITER, C’EST D’ABORD DEPISTER»

Pour se faire, dépistage et traitements semblent devenir les deux mamelles de la prévention du Sida en France, le but à court terme étant de «vider le stock» de séropositifs qui s’ignorent en France pour empêcher les contaminations induites par cette méconnaissance.

Pour se faire, un test de dépistage du Vih doit être proposé à l’ensemble de la population, «hors notion d’exposition à un risque», «au moins une fois au court de la vie». Alors que près de la moitié de la population n’aurait jamais effectué de test de dépistage du Sida, les médecins généralistes vont être mis à contribution. Ils doivent faire l’objet d’une campagne de sensibilisation pour les inciter à proposer un test à leurs patients lors de visites classiques. Concernant les populations fragilisées (homosexuels, habitants de Guyane), ce dépistage doit être systématisé et répété, avec une préconisation d’un dépistage volontaire annuel compte tenu des taux d’incidence et de prévalence.

«Il faut dorénavant banaliser le dépistage en direction de la population générale, pour que chacun prenne conscience qu’il peut être concerné» estime le ministère qui parie concernant les homosexuels sur la pérennisation et institutionnalisation des expériences de dépistage communautaire et par le recours aux tests de dépistage rapide.

Entre 40.000 et 50.000 personnes sont contaminées par le Vih sans le savoir et pour une personne sur cinq le diagnostic est trop tardif compliquant la prise en charge médicale. Le budget dédié à la mise en oeuvre du plan s’élève à 950 millions d’euros.

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