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Russie : du bon usage de l’arbitraire par l’Etat

L’ancien oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski qui présidait aux destinées du groupe pétrolier loukos avant de se retrouver dans la mire du Kremlin a été transféré de Sibérie où il purge une peine de huit ans pour escroquerie et fraude fiscale pour un nouveau procès.

Si le groupe a été opportunément démantelé et ses actifs se sont retrouvés dans des mains proches du pouvoir, il est fort à parier que Mikhaïl Khodorkovski va de nouveau voir la justice, si l’on peut encore utiliser le mot en Russie, s’abattre sur ce dernier. Poursuivi cette fois pour détournements de biens, détournements de fonds et opérations financières illégales, Mikhail Khodorkovski risque 22 ans de prison. Sur le sujet, Arte avait diffusé en février dernier un excellent documentaire, «Le prisonnier du Kremlin», où était expliqué comment le Kremlin a mis la main sur la plus florissante des compagnies pétrolières en jetant en prison son ambitieux et «trop critique» PDG.

Il y a toutefois des poursuites qui ont été abandonnée, celle d’un ancien codétenu, qui l’accusait d’«harcèlement homosexuel».

En décembre dernier, c’est le bras droit de Mikhaïl Khodorkovski , Vassili Aleksanian, emprisonné alors qu’il était gravement atteint du sida, qui avait été relâché sous caution. Il avait fallu la condamnation de la Russie par la Cour européenne des droits de l’Homme qui avait jugé cette incarcération inhumaine pour faire infléchir la position des autorités russes. Celui qui a toujours refusé de «charger» son ancien patron et qui avait saisi à plusieurs reprises la Cour européenne des droits de l’Homme pour pouvoir enfin bénéficier de soins alors que son état était critique, est devenu quasiment aveugle. Malade du sida et atteint d’un cancer, l’ancien juriste de Ioukos, était en prison depuis avril 2006.

Régulièrement mise en cause en cause pour les atteintes aux droits de l’Homme, aux droits de l’opposition, aux accusations de crimes de guerre, notamment en Tchétchénie, la Russie voit sa justice à l’image du régime, partiale, autoritaire et arbitraire.

Pour rappel, Nicolas Sarkozy avait été l’un des premier a salué et félicité son ami Vladimir Poutine pour sa victoire aux dernières élections présidentielles, mascarade démocratique, alors que d’autres dirigeants occidentaux s’étaient émus des circonstances de son élection.

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