Le Premier ministre portugais José Sócrates a été réélu pour la troisième fois consécutive, avec 96% des votes militants, à la tête du Parti socialiste portugais et conduire ainsi la campagne pour les prochaines élections générales prévues en octobre prochain.
Sa motion, intitulée La Force du changement sera discutée lors du prochain Congrès du PS, les 27 et 28 février prochains. Mais José Sócrates a déjà indiqué vouloir «ouvrir le débat» sur le mariage civil entre personnes de même sexe. «Si nous rendons les gens plus heureux, même s’il s’agit d’une minorité, nous serons tous plus heureux et nous serons une société meilleure» a déclaré le chef de l’exécutif. «D’autres pays ayant déjà franchi le pas» a-t-il ajouté, «je ne vois pas pourquoi le Portugal ne ferait pas de même au nom de la lutte contre la discrimination».
La Conférence des évêques portugais a réagi à ces déclarations, indiquant qu’une personnalité «prenant le risque d’exposer la société à des blessures profondes» n’était pas «fiable» pour diriger le pays. Dans son propre parti, des voix discordantes se sont fait entendre. Pour l’ancien président Mario Soares, il s’agit dune proposition trop «radicale», ne figurant pas «parmi les problèmes fondamentaux du pays.».
Un projet de loi sur l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe émanant des Verts et de l’extrême gauche avait été rejeté par le Parlement à l’automne dernier. Le gouvernement de José Sócrates n’avait alors pas soutenu le projet. Depuis 2001, le Portugal dispose d’une loi sur les «unions de fait» ouvrant droit à des avantages fiscaux ou sociaux.
Si le Portugal avec l’exécutif socialiste au pouvoir depuis 2005 avait réussi en février 2007 à légaliser par référendum l’interruption volontaire de grossesse, José Sócrates ne voulait pas ferrailler, dans un pays de forte tradition catholique, sur une autre question sociétale, celle de l’ouvert ure du mariage aux couples homosexuels. Il semble avoir changé d’avis.
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