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Tensions inhabituelles à la Pride de Budapest

L’ILGA Europe, réunie dans la capitale hongroise ce week-end pour élaborer son plan stratégique pour les 4 prochaines années à venir, s’était jointe à la Marche dans une délégation dont faisaient partie le CGL Paris ainsi que Pierre Serne de la Commission LGBT des Verts.

Christine Le Doaré, Présidente Centre LGBT Paris IDF, relate dans un communiqué les tensions inhérentes à cette marche : «Les forces de police étaient présentes en grand nombre, encadrant le cortège et défilant avec lui jusqu’à l’arrivée. Pourtant, les contre manifestants au début invisibles, ont rapidement commencé à se rassembler et à défiler sur les trottoirs à gauche et à droite des marcheurs» indique-t-elle.

«Pendant 3 heures environ nous avons marché sous un soleil de plomb escortés d’intégristes et nationalistes de tous poils, bandes de skins, de vielles femmes jouant de la crécelle, mais aussi de jeunes couples et de familles, proférant invectives et injures, arborant saluts nazi et drapeaux nationalistes, projetant des crachats, des oeufs mais aussi des pierres, des bouteilles sur les marcheurs et aussi des fumigènes pour enflammer les voitures» continue-t-elle encore.

Les policiers hongrois sont apparus dépassés par les évènements et n’ont pu empêcher face à l’ampleur de la contre-manifestation que les opposants accompagnent le cortège, «se contentant d’encercler contre les murs, avant de les arrêter, les plus violents d’entre eux. A l’arrivée, tous les marcheurs ont été sommés d’entrer dans un lieu clos». «On est en droit de se demander ce qui se serait produit s’il avait fallu se disperser dans la rue» estime Christine Le Doaré et si aucun membre de la délégation de l’ILGA Europe n’a été blessé, il ne semble pas qu’il y ait eu de blessés sérieux à déplorer dans le cortège.

Selon les organisateurs hongrois, c’est la première fois qu’ils ont à faire face à de telles manifestations de haine.

«Les personnes LGBT ont obtenu des droits et les discussions sur le mariage et l’adoption ne sont pas du goût de tous, alors les plus hostiles jettent toutes leurs forces dans une bataille d’un autre temps» estime en conclusion le CGL.

Les contremanifestantEs étaient membres principalement du Mouvement pour une Hongrie meilleure et du Front national hongrois. Ils critiquaient à l’occasion le fait qu’un secrétaire d’Etat du bureau du Premier ministre, Gabor Szetey, se soit déclaré homosexuel jeudi, et que le parti minoritaire au sein de la coalition au pouvoir conduite par les socialistes veuille faire légaliser le mariage homosexuel.

Ce type de scènes se multiplient malheureusement lors de manifestations de visibilité LGBT chez les récents adhérents de l’Union Européenne qui après la chape de plomb du bloc soviétiques ont basculé dans des démocraties où les libertés civiles sont peu soucieuses des droits de réunion et de manifestation concernant les LGBT malgré les injonctions européennes pour que soit protégées les minorités sexuelles et qu’elles ne soient pas discriminées. A ce titre, la Pologne est particulièrement visée.

Environ 2000 personnes ont participé à la Pride de Budapest. Au même moment 200 LGBT croates manifestaient également à Zagreb, une nouvelle fois sous la protection de la police locale face à l’hostilité du public présent.

EN SAVOIR PLUS

Le site du CGL PARIS IDF : www.cglparis.org.

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