Selon un sondage Ifop pour le JDD, neuf Parisiens sur dix se disent «satisfaits» de vivre à Paris et 67% estiment que Bertrand Delanoë a accompli un bon – voire un excellent – travail depuis 2001. Premier homme politique français a faire son coming-out, Bertrand Delanoë conserve une bonne image aux yeux des parisiens et plus généralement des français.
SON COMING OUT, ACTE DE PRECAMPAGNE ELECTORALE
Beaucoup d’entre nous se souviennent, en plein débats sur le Pacs en 1998, de son coming-out télévisuel. Bertrand Delanoë a toujours avancé que ce fait médiatique était motivé par le besoin de se positionner alors que les débats sur le Pacs amenaient un tombereau d’injures. Plus sûrement, celui qui allait devenir Maire de Paris, souhaitait se prémunir et anticiper l’échéance électorale qu’allait constituer les municipales de 2001.
Il redoutait que son homosexualité soit utilisée à son encontre par ses opposants et sa maitrise de la révélation de son homosexualité lui permettait ainsi de couper l’herbe sous les pieds de ses détracteurs et de banaliser le moment.
Sur le sujet de l’homosexualité, Bertrand Delanoë n’a qu’à de rares reprises abordé le sujet, si ce n’est pour se positionner sur les thèmes LGBT à l’instar de ses camarades de gauche. Sa gestion des sujets LGBT comme Maire de Paris est d’ailleurs dans la lignée de celle des municipalités de gauche, ni plus ni moins, subventionnant les associations locales comme celles oeuvrant sur le terrain social.
Politiquement, on l’a vu en campagne à Tourcoing contre Christian Vanneste et il ne s’agissait certainement pas d’un hasard. A contrario, son souhait de baptiser le parvis de Notre-Dame du nom de Jean-Paul II avait légitimement heurté de nombreux militants LGBT et de la lutte contre le Sida.
UN BILAN GLOBALEMENT POSITIF SAUF. SUR LE LOGEMENT, LA SECURITE, LA CIRCULATION ET LA PROPRETE, THEMES POURTANT MAJEURS D’UNE MANDATURE
Aussi, son bilan semble satisfaire une large majorité de parisiens. Selon le sondage Ifop/JDD, ils saluent l’animation de la ville, sa vie culturelle. Paris Plage et autres Nuits blanches sont installés dans le paysage parisien. L’embellissement de Paris est salué également comme son rayonnement à l’étranger. Moins subjectivement, l’environnement est un thème jugé positivement comme les transports en commun et les crèches. Au passif toutefois, logement, circulation, sécurité et propreté demeurent les points noirs.
Bertrand Delanoë joue ainsi la modestie et les célébrations de sa victoire sont a minima e tiennent pour lui du bilan d’étape alors qu’il a été réélu en 2008 et que son mandat s’achèvera en 2014.
Au final, c’est la rupture avec l’ancien système chiraquien et tibériste de la gestion de la municipalité qui demeurera. Ceux qui étaient présents place de l’Hôtel de ville ce dimanche 18 mars 2001 au soir se souviennent des centaines de clés tintant sur le parvis et symbolisant le changement de locataire des lieux.
Bertrand Delanoë a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas de troisième mandat. Sa première adjointe, Anne Hidalgo, fait figure de dauphine.
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Le coming-out de Roger Karoutchi (UMP), également dans une perspective électorale mais sans le même succès


