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USA : déclarations contradictoires sur une possible suppression de DADT

La multiplication des déclarations sur le sujet de la levée de l’interdiction faite aux gays de servir dans l’armée ces derniers jours continue à entretenir l’incertitude.

LA MAISON LANCHE OPTIMISTE. LE SECRETAIRE A LA DEFENSE PESSIMISTE

Rejetée au Sénat américain en septembre dernier, l’abolition de la doctrine Don’t ask, Don’t Tell (DADT – Ne pas Demander. Ne pas Dire) conduisant au renvoi de l’armée des lesbiennes et gays dont l’orientation sexuelle serait révélée paraissait fortement compromise avec la majorité républicaine acquise lors des dernières élections à mi-mandat et qui doit siéger dès le 2 janvier.

Toutefois, la Maison Blanche semble déterminée à tout faire pour que DADT soit supprimée avant la fin de l’année. Sur le sujet, Robert Gibbs, le porte-parole de Barack Obama, a affirmé mercredi que la suppression de l’interdiction était «très très proche» affirmant que le Président s’impliquait pour obtenir du Congrès un tel vote. Le président démocrate de la commission de la Défense du Sénat, Carl Levin, a rejoint cette analyse affirmant qu’il avait bon espoir de réunir les 60 voix sur 100 nécessaires à une telle modification.

Ces déclarations contrastent nettement avec celle du secrétaire à la Défense, Robert Gates, qui s’était déclaré en début de semaine pessimiste concernant le vote du Sénat. «Je dois dire que je ne suis pas particulièrement optimiste sur leur capacité à le faire. J’espère qu’ils le feront» a-t-il déclaré devant des marins.

PROCEDURES JUDICAIRES EN COURS

Cette promesse de campagne de Barack Obama qui n’a toujours pas été adopté par la voie législative pourrait être acquise par celle judiciaire, plusieurs procédures fédérales sont en cours et la cour suprême étant aussi saisie du sujet. Toutefois, le camp démocrate plébiscite une approche législative pour revenir sur cette doctrine datant de 1993.

Issue d’un compromis de l’administration Clinton avec les conservateurs, l’application de cette doctrine aurait conduit à la démobilisation de près de 14.000 soldats du seul fait que leur homosexualité ait été découverte selon le Servicemembers Legal Defence Fund (Réseau de défense juridique des militaires), association de militaires homosexuels.

Aujourd’hui aux Etats-Unis, 65.000 militaires homosexuels seraient concernés par cette doctrine. Le Canada, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Uruguay, Israël ou de la Grande Bretagne ont explicitement indiqué que l’orientation sexuelle n’était pas une cause d’exclusion au sein de leurs forces armées.

[MISE A JOUR 10/12/2010] Le Sénat a repoussé cette nuit tout nouveau vote du projet de loi de finance du Pentagone dans lequel figure les dispositions abrogeant DADT. Le président Barack Obama s’est dit «extrêmement déçu» par ce vote de blocage causé, selon lui, par des sénateurs soucieux de maintenir l’interdiction faites aux lesbiennes et aux gays de servir dans l’armée.

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On se souvient également que LadyGaga avait appelé à l’abolition du DADT







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