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Comme les autres (Cinéma)

Comme les autres

Film français de Vincent Garenq

Avec : Lambert Wilson
Pilar Lopez de Ayala
Pascal Elbé
Anne Brochet

93 minutes

Sortie le 3 Septembre 2008

L’histoire:

Ils filent le parfait amour…

Enfin, presque : Emmanuel veut un enfant et pas Philippe.

Pourtant, Emmanuel décide un jour de franchir le pas, au prix de perdre Philippe.

Mais comment avoir un enfant quand on est un couple de garçons ?


L’avis de Tof : Bravo, allez-y !

Petite appréhension à la découverte de l’affiche, et de la distribution de cette nouvelle comédie familiale. Lambert Wilson est probablement un de nos meilleurs comédiens, mais il faut bien le dire, il est définitivement à son top lorsqu’on lui confie plutôt des rôles dramatiques. Avec un film qui annonce traiter du sujet de l’homoparentalité, il n’y avait qu’un pas à l’imaginer en caricature facile, donnant la réplique à un Pascal Elbé pris au piège d’une énième mascarade faite pour se payer la tête des gays, digne successeur de La Cage aux Folles, de Pédale Douce, ou pire, de l’exécrable Poltergay !

Et bien non ! Le film est un vrai bonheur qui réussit l’exploit de parler d’un thème délicat au plus grand nombre. Réalisé sans aucune complaisance, il décrit de manière complète tous les questionnements et les attitudes possibles vis-à-vis de l’homoparentalité.

Le jeu de Lambert Wilson est une fois de plus très juste, peut-être parce que la palette des émotions et les styles de jeu de son personnage sont extraordinaires, et vont précisément de la comédie au drame ! L’acteur, dont le personnage subit l’appel du ventre, est tour à tour drôle, attendrissant, poignant, crédible et attachant .

Pascal Elbé, qui joue Philippe, son compagnon qui part du principe que « parce qu’il est gay, il n’a pas à avoir d’enfant », se montre sous un jour inattendu, souvent renfrogné, mais définitivement sexy, en macho au coeur tendre. Pour aborder le personnage, l’acteur est tout simplement parti du principe qu’il n’est pas nécessaire d’afficher des signes extérieurs pour être homosexuel, considérant même que cela aurait presque été du racisme, de créer un personnage de gay stéréotypé. Et ça paie !

Anne Brochet campe Cathy, la bonne copine de 15 ans d’Emmanuel (Lambert Wilson), compréhensive et parfois effacée. Son personnage a beau être secondaire, il demeure d’une consistance rare . et bien souvent hilarant ! Il ne faut surtout pas rater une de ses répliques de la fin du film, à tomber par terre .

Enfin le personnage clé de Fina, interprété par la lumineuse Pilar Lopez De Ayala, véritable révélation du film, va rendre encore plus difficile l’accès à la paternité d’Emmanuel (Lambert Wilson) et lui révéler certains aspects de sa personnalité, qu’il ne soupçonnait même pas. L’actrice est une bombe anatomique, déjà star en Espagne, et dont on n’a sans doute pas fini d’entendre parler.

Enfin, voici un film honnête et respectueux, qui pour une fois évite tous les stéréotypes attendus, hormis peut-être la collection de disques de Dalida qu’on aperçoit dans une scène . (Et puis alors quoi ?)

Comme les autres, en gestation depuis 10 longues années, est le premier film de Vincent Garenq. Il se base en fait sur l’histoire d’un de ses amis homosexuel, qui s’appelle d’ailleurs Emmanuel (comme le personnage de Lambert Wilson), et qui lui a fait part à l’époque de ses démarches pour devenir un jour père.

Hétéro marié et avec deux enfants, c’est peut-être lui qui réussit enfin la prouesse de montrer qu’un homosexuel, qui de surcroît veut être père, n’est ni plus ni moins que quelqu’un « comme les autres ».

Pascal Elbé (Philippe) en parle très bien dans le dossier de presse : « Mine de rien c’est nouveau : deux homos regardés sans dérision, ni mépris par un cinéaste qui n’a pas la même sexualité qu’eux », ou encore : « J’avais la conviction que Vincent Garenq ne se servait pas d’un sujet pour faire un film, mais à l’inverse, utilisait le cinéma pour une cause ».

Pour une fois aussi on a à l’écran deux hommes qui s’aiment et se déchirent, et qui ne sont pas pour autant coiffeur et designer mais avocat et pédiatre, qui ont AUSSI et surtout des amis hétérosexuels, et qui ne vivent pas forcément dans le sempiternel Marais mais le quartier de Belleville, ou la Défense … Ca change !

En conclusion, avec son aspect « comédie sentimentale à l’américaine », avec un très léger problème de rythme tout de même, Comme des autres est un film à ne surtout pas manquer, doté d’un scénario habile, de personnages touchants et sincères, et qui fait réellement passer du gros éclat de rires, aux larmes.

En savoir plus :

Visite le site www.marsfilms.com/film/comme_les_autres








03/09/2008 Themes Culture Cinema-Video TOF

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