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Le syndrôme de Lazare

Je m’appelle Diane Kempf, je suis journaliste d’art. J’écris une vie du Caravage. Une biographie rythmée par ses toiles. Oeuvres de jeunesse insouciantes et sensuelles, oeuvres tragiques et sombres des années d’exil Je n’imaginais pas un tel voyage dans le passé. Une route parsemée de haltes flamboyantes, de révélations douloureuses. Hubert m’encourage tous les jours sans comprendre à quel point je m’éloigne de lui. J’ai aimé Peter jusqu’à l’obsession, je l’ai aimé jusqu’à la haine. Je ne voulais plus vivre avec lui, je ne peux pas vivre sans lui. C’est un homme du Caravage, j’aime ses hommes de clair obscur. Trop de clarté en Hubert, pas assez d’ombres. Je suis une femme, je revendique l’inconciliable : la sécurité, l’amour simple et tranquille, la passion, l’incertitude et le danger. Je ne conçois ma vie qu’en funambule, sublimée par le précipice à mes pieds. Je veux être en danger d’exister, risquer ma vie tous les jours pour mieux la vivre.

Quel amour me donnera Gabriel ? Un amour entre deux ? Cet amour lunaire, jamais complet et fascinant, des hommes qui aiment les femmes et les hommes, des hommes qui ont la passion des corps, de tous les corps, qui donnent et qui se donnent, de ces hommes qui savent si bien offrir parce qu’ils savent recevoir, qui connaissent ce que nous connaissons, ce regard de l’autre en nous, ce regard qui jouit de notre abandon. Pourra-t-il ? Voudra-t-il me donner cet enfant que je n’ai pas eu et qui depuis attend, étranger, dans le creux de mon ventre ? Prendrai-je le risque ?

Mon choix pour la vie contre la mort n’est pas celui qu’on pense… Michel Canesi et Jamil Rahmani

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Natalie Dessay

Rapport ONUSIDA 2006