Le festival des Inrocks, particulièrement gay-friendly lors de son édition 2009 (avec notamment Florence and the Machines et Sliimy) aura également été l’occasion de découvrir quelques nouveaux artistes avec qui il faudrait sans doute compter à partir de 2010.
Parmi eux : The Irrepressibles, véritable claque, autant visuelle que sonore, qui malgré une heure de programmation plutôt confidentielle (à 18h30, le moins que l’on puisse dire c’est que la Cigale n’était vraiment pas pleine), en a laissé plus d’un sur le cul !
Imagine-toi débouler à ce rendez-vous rock, l’air détaché et sans attente particulière, et puis stoppant net devant cette formation à la fois pop, classique et baroque.
Face à toi le petit frère de la Castafiore fait des cimagrées et se pâme, vivant chacune de ses interprétations comme une passionaria, arborant comme couvre-chef un splendide plumeau noir monté sur un casque de gladiateur.
Au milieu des violonnistes, des flûtistes et des violoncellistes quii ondulent leurs corps dans une chorégraphie pleine de douceur et de poésie, comme des fleurs poussées par le vent produit par les ondes sonores, il est comme la pièce centrale d’une boîte à musique en grandeur nature.
Au premier abord on est tenté de pouffer de rire, mais dans la seconde suivante le tableau devient poignant de poésie et de lyrisme, et on reste totalement transporté, pantois, bouche bée.
The Irrepressibles est plus une formation classique (au total ils sont une dizaine) qui emprunte à la fois au burlesque, au glam rock et au baroque, qu’un groupe de rock ou de pop au sens commun du terme. Des compositions qui lorgnent du côté de l’opéra certes, mais avec une production résolument pop.
Les envolées lyriques et pleines de trémolos du leader Jamie McDermott, évoquent Antony and The Johnsons, bien entendu, mais sa voix à la fois puissante et voilée fait également penser à Matthew Bellamy de Muse. La musique a quelque chose de complètement cinématographique, et n’hésite pas à utiliser les silences, les respirations, les murmures et les changements de rythmes. On n’est pas non plus très loin du territoire d’Arcade Fire ou Florence and The Machines …
Au gré des visites sur le web on comprend que pour chaque prestation scénique l’ensemble musical étrenne une nouvelle garde-robe, imaginée spécialement pour le spectacle, complètement incroyable et inédite, ce qui redonne un sens à l’expression « habits de scènes », et donne à la prestation ce côté totalement planant, hors du temps et magique !
Le magnifique et flamboyant album « Mirror Mirror », de The Irrepressibles, est sorti le 11 Janvier 2010 au Royaume-Uni et sera disponible en France le 22 Février 2010, mais il est dors et déjà téléchargeable légalement sur Itunes …
Pourquoi se priver d’un tel plaisir ?
« Une extravagance théâtrale pop enchantante » Sunday Times
« The Irrepressibles sont un des secrets les mieux gardés du Royaume-Uni mais ils ne le resteront pas longtemps » Independant On Sunday
« Un vocaliste doté d’un talent et d’une émotivité de folie » BBC 6 Music
« Ils créent un genre unique, mais qui reste facilement accessible… » Manchester Music
EN SAVOIR PLUS : http://www.theirrepressibles.com/
http://myspace.com/theirrepressibles
VIDEO PLUS : In This Shirt
I’ll Maybe Let You :
