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Orléans : le caractère homophobe d’une violente agression non reconnu

Le verdict dans l’affaire qui oppose Etienne à ses agresseurs a été rendu hier après-midi, mardi 1er décembre.

Le mois dernier, au tribunal d’Orléans, s’était tenu la seconde partie du procès d’une agression d’un homosexuel. Dans la nuit du 4 au 5 août de cette année 2007, Etienne (prénom modifié) s’est fait roué de coups sur un lieu de rencontre gay, situé le long des bords de Loire près du pont de l’Europe, par une dizaine de jeunes hommes. Trois ont été inculpés dont un mineur au moment des faits. Aucune insulte n’a été proférée sur les lieux et les agresseurs ont nié le caractère homophobe de l’agression. Si à l’issue d’une première audience, devant le Tribunal pour enfants, en avril 2009, le mineur au moment des faits a été reconnu coupable d’agression en réunion à caractère homophobe et condamné à 4 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve, l’audience du mois dernier voyait comparaître deux majeurs. Lors de l’audience du 3 novembre, les agresseurs avaient reconnu les faits de violence en réunion et avaient adopté une ligne de défense qui niait le caractère homophobe de leurs actes.

Les agresseurs viennent donc d’être reconnus coupable d’agression en réunion mais le caractère homophobe n’a pas été retenu par le juge alors que cette circonstance aggravante avait été retenue en mai lors de l’audience jugeant le mineur devant le Tribunal pour enfants.

«Nous nous étonnons que deux procès jugeant la même agression par le même groupe d’individus puissent émettre deux jugements si différents» estime le GAGL 45, association LGBT locale. «C’était tout l’objet de ce procès qui était de démontrer qu’une bande de jeunes hommes qui s’organisent pour aller agresser des homosexuels, sur un lieu connu par eux comme étant un lieu de rencontres homosexuelles sont, de fait, dans une agression à caractère homophobe» ajoute l’association qui, comme la victime, craint que le jugement rendu «ouvre une porte aux agresseurs potentiels : il suffit de ne rien dire et on peut taper sur des homosexuels en risquant un minimum de condamnation».

Le GAGL demande au Procureur de la République de faire appel de cette décision.

EN SAVOIR PLUS

Le site du GAGL : www.groupeactiongayetlesbienloiret.org

Orléans : procès à l’issue incertaine d’une agression homophobe

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Un reportage de France 3 Centre sur le sujet ci-dessous (Cliquer Ici pour visionner sinon) :

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