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Orléans : procès à l’issue incertaine d’une agression homophobe

C’est mardi dernier qu’au au tribunal d’Orléans que s’est tenu la seconde partie du procès d’une agression d’un homosexuel qui a eu lieu en 2007. Dans la nuit du 4 au 5 août de cette année 2007, Etienne (prénom modifié) s’est fait roué de coups sur un lieu de rencontre gay, situé le long des bords de Loire près du pont de l’Europe, par une dizaine de jeunes hommes. Grâce à la présence d’esprit d’un témoin qui a relevé les numéros de plaque de la voiture des agresseurs, ceux-ci ont été retrouvés. Trois ont été inculpés dont un mineur au moment des faits. Aucune insulte n’a été proférée sur les lieux et les agresseurs ont nié le caractère homophobe de l’agression.

Si à l’issue d’une première audience, devant le Tribunal pour enfants, en avril 2009, le mineur au moment des faits a été reconnu coupable d’agression en réunion à caractère homophobe et condamné à 4 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve, l’audience de ce mardi qui voyait comparaître deux majeurs semble plus incertaine.

C’est la crainte exprimée par le Groupe Action Gay et Lesbien du Loiret (GAGL) qui soutient la victime, traumatisée par cette agression. «Les agresseurs ont reconnu les faits de violence en réunion mais ont adopté une ligne de défense qui nie le caractère homophobe de leurs actes» indique Denis Lefevre, le président de l’association orléanaise. «C’est tout l’objet de ce procès qui est de démontrer qu’une bande de jeunes hommes qui s’organisent pour «aller taquiner des homosexuels» sur un lieu connu par eux comme étant un lieu de rencontres homosexuelles sont, de fait, dans une agression à caractère homophobe» poursuit-il, rejoint dans cette analyse par le parquet. A l’opposé, l’avocat de la défense a avancé qu’il n’y avait aucune homophobie en l’espèce et que ce lieu est un lieu public, notamment de ballade alors qu’il est connu de tout orléanais comme un lieu de drague et que la nuit, seuls les gays s’y retrouvent.

Pour le GAGL, si la décision du caractère homophobe de cette agression n’était pas retenue «ce pourrait être un message préjudiciable à la lutte contre l’homophobie», «Les agresseurs sauraient qu’il suffit de ne rien dire sur les lieux pour ne pas être condamné» craint l’association.

La procureure de la République a demandé un an avec sursis pour chacun des prévenus. Le délibéré sera rendu le 1er décembre.

EN SAVOIR PLUS

Le site du GAGL : www.groupeactiongayetlesbienloiret.org

VIDEO PLUS

Un reportage de France 3 Centre sur le sujet ci-dessous (Cliquer Ici pour visionner sinon) :

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