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Fichier Edvige : recours face au conseil d’Etat et nouvelles réactions

On l’évoquait dans notre édition d’hier, le ministère de l’Intérieur refait parler de lui concernant les risques aux libertés individuelles dans le cadre de ses fichiers de police et de renseignement. Après la mise en route du logiciel Ardoise qui avait ému en avril dernier, c’est le nouveau fichier du renseignement français qui fait craindre des atteintes aux droits individuels.

Six organisations, dont cinq syndicats, ont décidé de déposer un recours devant le Conseil d’Etat afin d’obtenir l’annulation du fichier policier Edvige. Le Syndicat de la Magistrature, les syndicats CGT, FSU, Solidaires, et celui des avocats de France et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ont décidé de former un recours en annulation devant le Conseil d’Etat contre le décret du 1er juillet qui crée le fichier Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale (Edvige).

Edvige permet de recenser dès 13 ans des personnes jugées «susceptibles de porter atteinte à l’ordre public» ainsi que des personnes exerçant ou ayant exercé un mandat politique, syndical ou économique ou jouant un «rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif».

L’Autre Cercle a réagit dans un communiqué à ce qu’elle, «(s’élevant) considère avec force contre ce décret publié au Journal Officiel de la République Française et (condamnant) fermement l’attitude du Gouvernement qui n’a absolument pas pris en compte l’avis très réservé et les recommandations de la CNIL à son sujet». Elle s’interroge sur le terme «LIBERTE, le premier mot de la devise de la République» : «doit-il être supprimé des frontons de nos mairies ?».

«La mise en fiche de militant-e-s de tout bord sur la base de critères dangereux et flous (.) est purement et simplement inacceptable» déplore encore l’association demandant «le retrait du décret autorisant la mise en place du fichier EDVIGE qui institue un niveau de surveillance des citoyens totalement disproportionné, incompatible et inacceptable avec une conception digne de ce nom de l’état de droit».

Dans la lignée, Flag !, l’association des policiers Gay et lesbiens, dénonce «L’air du supçon et de la dérive (qui) approche». FLAG! s’interroge sur l’utilité de collecter certains renseignements (état de santé, vie sexuelle….) «qui ne rendent pas ou pas plus une personne potentiellement dangereuse».

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