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France (Les questions LGBT absentes du débat télévisé entre les deux candidats) …

France – Les questions LGBT absentes du débat télévisé entre les deux candidats : Alors que les commentateurs et analystes politiques s’évertuent à savoir si l’un ou l’autre des candidats à la présidentielle a remporté le débat télévisé d’hier soir, tous s’accordent pour souligner la position offensive de Ségolène Royal et celle mesurée de Nicolas Sarkozy. Sur le fond et non plus la forme, sans porter de jugement sur les prestations individuelles des deux protagonistes, il faut faire le constat sur les sujets qui nous intéressent que les questions LGBT ont été absentes alors même que le thème des «Familles» était initialement prévu. Indifférence politique pour chacun des candidats ou volonté de ne pas traiter des sujets pourtant fortement clivant entre les deux mais qui sont tout aussi clivant pour l’opinion publique dans son ensemble alors que chacun jouait la partition du rassemblement ? Aucun mot sur le projet socialiste égalitaire d’ouverture du mariage civil aux couples homosexuels et du droit à l’adoption ni reprise par Nicolas Sarkozy de sa proposition de contrat d’union civil en Mairie et du projet d’un statut du beau-parent. Ségolène Royal n’a pas saisi l’opportunité de dénoncer le projet moins disant de Nicolas Sarkozy pas plus qu’elle n’a dénoncé la suppression annoncée du Pacs en cas d’adoption du contrat d’union civil. Nicolas Sarkozy, a contrario, n’a pas agité pour la frange conservatrice de son électorat toute atteinte à l’institution du mariage et à la famille dans son acception traditionnelle.

France – Nouveaux soutiens à Illico, destinataire de «précisions» écrites du Directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur : Dans la longue liste actuelle de soutiens LGBT au magazine gay Illico menacé d’interdiction par le ministère de l’Intérieur, s’ajoutent ceux de l’association Aides, du parti politique des Verts et de Jean-Paul Cluzel, Président de Radio France. Dans un communiqué, Aides, l’association de lutte contre le Sida, estime que «La menace d’interdiction qui a frappé le magazine Illico nous a surpris autant que choqué». Aides exprime également «son étonnement et son inquiétude face à cette menace. Le magazine Illico a très souvent été à nos côtés dans la lutte contre le VIH. Il s’agit d’un relais d’informations et de débats essentiels pour nous» déclarent-ils. Les Verts, quant à eux, «s’indignent des menaces d’interdiction que le ministère de l’intérieur fait peser sur la revue» et estiment que «derrière le prétexte des bonnes moeurs se trouve la vraie raison : « Illico » a été l’un des très rares journaux de la presse LGBT, pourtant peu nombreux, à faire connaître l’action et les prises de position des associations, syndicats et partis politiques dans ce domaine, et à prendre position contre l’idéologie réactionnaire de Sarkozy dans l’élection présidentielle». Jean-Paul Cluzel, Président de Radio France, a quant à lui pris la plume pour écrire à François Barouin, à qui il indique que «En tant que Président de Radio France, je me dois à une stricte neutralité politique que je m’efforce de respecter de mon mieux. Toutefois, permettez- moi de manifester ma très vive surprise et mon hostilité morale à la lecture de la lettre qu’un des directeurs du Ministère de l’Intérieur a adressé au Directeur de la rédaction d’Illico. Il ne peut s’agir que d’une initiative malheureuse d’un fonctionnaire qui n’aurait pas reçu votre accord personnel ou d’une résurgence d’une conception de la décence d’un autre âge». Le sénateur-maire du 19ème arrondissement, Roger Madec, a également apporté son soutien à la publication en dénonçant «un acte de censure à relents homophobes». Le ministère de l’Intérieur a adressé de nouveau un courrier à Illico. Le Directeur de cabinet du ministre, Jacques Gérault, a ainsi indiqué au directeur de la publication menacée vouloir ainsi «lever tout malentendu» et préciser que «le ministère n’a nullement décidé de procéder à on sait quelle «censure» de la publication Illico». Le haut fonctionnaire continue avec les arguments identiques à ceux de GayLib, mouvement associé à l’UMP, dans son analyse de l’affaire (Voir notre article Ici).

Italie – Le chef de l’Eglise italienne, farouche opposant au Dico, de nouveau menacé : L’archevêque de Gênes, Angelo Bagnasco, s’était déjà vu octroyer une protection policière au début du mois dernier alors même qu’une inscription sur la cathédrale de la ville avait été découverte mentionnant «Bagnasco, honte à toi». Ce dernier, entré en croisade avant même sa nomination récente à la tête de l’Eglise italienne contre le projet de loi, aujourd’hui au point mort, du gouvernement Prodi visant à instaurer un contrat d’union civil aux couples homosexuels. Le prélat vient de nouveau de recevoir des menaces. Samedi dernier, il a reçu une enveloppe contenant une balle et sa photo barrée d’une croix gammée. Après le soutien de benoît XVI qui lui a exprimé par téléphone sa solidarité, le président de la République italienne Giorgio Napolitano a dénoncé un «grave épisode d’intolérance à l’encontre de l’Église catholique» garantissant que «l’Italie ne laissera pas seul Mgr Angelo Bagnasco face à des menaces viles et inadmissibles». L’archevêque de Gênes a succédé au cardinal Ruini en mars dernier à la tête de la plus puissante des Eglises d’Europe occidentale et, comme lui, est partisan d’une intervention de l’Eglise concernant les questions de politique intérieure italienne pour défendre la famille traditionnelle. Homme de réseau, Angelo Bagnasco avait bataillé contre le Dico et fait pression tant dans les médias italiens qu’auprès des hommes politiques.





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