Face aux violences qui précèdent la Pride de Jérusalem qui doit se dérouler vendredi prochain, les associations LGBT françaises ont tenues à exprimer leur soutien aux organisateurs via un communiqué. Le Beit Haverim, Groupe Juif Gay et Lesbien de France, exprime «sa stupéfaction devant le spectacle navrant qu’offrent depuis plusieurs semaines des extrémistes religieux juifs, musulmans et chrétiens, dans une démonstration impressionnante de haine» déclare l’association qui estiment que «les représentants du pire de ce que les religions ont à proposer, ont décidé de barrer la route à «l’Amour sans Frontières», thème des Gay Prides de Jérusalem».
Le Beit Haverim, comme l’Inter-LGBT et le comité IDAHO (International Day Against Homophobia) cosignataires, déclarent également que «Jérusalem n’est pas un sanctuaire, et mérite mieux que d’être pris en otage par ceux qui ne peuvent s’unir que dans la haine».
Alors que nous sommes à deux jours seulement de l’évènement, la tension demeure extrêmement vive, les services de sécurité devant déployer 12000 hommes vendredi pour assurer le maintien de l’ordre en marge du défilé. Hier encore des heurts ont eu lieu ? Le Maire de Jérusalem, Uri Lupolianski, orthodoxe pourtant et qui a tenté cette année encore comme lors de la dernière édition de la Pride d’interdire la manifestation, a du être secouru par la police et éloigner d’extrémistes qui lui ont jeté des pierres alors qu’il sortait d’un immeuble accompagné d’un rabbin.
Lundi dernier, et toujours pour des raisons de sécurité, les organisateurs de la manifestation ont convenu avec la police de modifier le parcours de la Pride qui devait originellement traverser le centre de la ville. Le défilé aura lieu de la Knesset, le parlement israélien, au bâtiment occupé par le Premier Ministre.
Les extrémistes maintiennent quant à eux leur opposition à la tenue de la Pride, des responsables des trois communautés religieuses, juives, chrétiennes et musulmanes ayant déjà, dans un rare élan oeucuménique pour la région, formulé le même souhait.
EN SAVOIR PLUS
Le communiqué complet de Beit Haverim, de l’Inter-LGBT et du comité IDAHO : Ici.
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