Alors que les extrémistes juifs maintiennent la pression en manifestant quotidiennement leur opposition à la tenue de la Marche des Fiertés programmée vendredi prochain à Jérusalem, le procureur général de l’état hébreux a refusé d’interdire le défilé militant tout en appelant les organisateurs de la Gay Pride a trouver des solutions de compromis pour éviter tout incident violent.
La pression et les tensions entre opposants et militants LGBT vont crescendo avec d’un côté des organisations juives ultra-orthodoxes qui, fait rare, trouvent le soutient de rabbinats modérés tout comme celui de représentants catholiques et musulmans, et de l’autre, les organisations LGBT locales qui maintiennent la tenue de la Pride vendredi prochain malgré les risques d’incidents, une contre manifestation étant même annoncée.
La cour suprême israélienne ayant entérinée le droit à manifestation pour les militants LGBT, les autorités ne peuvent que tenter de prévenir des incidents déjà recensés l’an dernier quand un militant extrémiste a poignardé plusieurs manifestants. Des incidents ont également eu lieu la semaine dernière lors des manifestations quotidiennes des groupes juifs orthodoxes opposés à la tenue de la Pride qui se sont opposés aux policiers chargés de les contenir alors qu’ils déclenchaient des feux de poubelles et qu’ils bloquaient les routes.
A l’opposé, une synagogue située dans un quartier branché de Tel-Aviv a été vandalisée jeudi dernier par des inconnus. Une inscription a été laissée à l’intérieur de l’édifice religieux : «Si nous ne pouvons pas défiler à Jérusalem, vous ne pourrez pas vous promener à Tel-Aviv».
Les organisateurs de la Pride rencontreront la police aujourd’hui et seraient prêts à faire des concessions pour éviter tout incident violent notamment en modifiant le parcours de la marche. En attendant, 12000 policiers seront affectés à la sécurité de la manifestation ont annoncé les autorités, service d’ordre à la hauteur des risques encourus.
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