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Exposition  »Dans le sillage des Ballets russes »

A découvrir en entrée libre à partir du 6 Janvier 2010 au Centre National de la Danse, cette exposition met en lumière l’héritage des Ballets russes de 1929 à 1959, leur influence sur l’esthétique et les modes de production des spectacles. Le mythe des Ballets russes à travers la personnalité de Nijinski, les diverses formes de commémorations jusqu’aux nouvelles versions chorégraphiques des oeuvres de la troupe, témoignent de l’exceptionnel impact des Russes en France.

L’événement propose une approche thématique historique, et sociologique inédite sur une période encore inexplorée. Construite en cinq parties complémentaires, l’exposition vise tout d’abord à souligner de façon synthétique les principaux apports des Ballets russes : la parité des arts comme valeur fondatrice d’une démarche esthétique, la mise en valeur de la danse masculine, l’expressivité du corps et la création de ballets de courte durée.

Elle propose aussi une lecture de leur mode d’organisation : première troupe indépendante, les Ballets russes bénéficient du soutien de nombreux mécènes, développent un nouveau réseau de diffusion en France fondé sur les casinos des villes d’eau et sur certains opéras. Son activité trouve aussi un espace d’expression au sein de galas et de diverses manifestations caritatives. La troupe effectue également des tournées dans le monde entier. Les Ballets russes voient le jour dans un contexte diplomatique favorable entre la France et la Russie, marqué par un fort engouement pour tout ce qui relève de la sphère russe. Le label russe est alors porteur et le restera longtemps, même après la révolution de 1917.

C’est l’objet de la seconde partie de l’exposition, qui met notamment en lumière le phénomène de la russification des noms des danseurs d’origine cosmopolite. De nombreuses troupes « russes » se succèdent après la disparition des Ballets russes ; elles font fructifier le répertoire de la célèbre troupe, s’appuient sur leurs principaux protagonistes tout en cherchant à profiter de ce label russe. Boris Kochno et Serge Lifar, ainsi que de nombreux artistes comme Michel Fokine, Léonide Massine, Bronislava Nijinska ou George Balanchine, perpétuent l’esprit des Ballets russes. Cette transmission passe également par de nombreux professeurs russes présents à Paris.

La troisième section de l’exposition permet de révéler les modalités de cette passation et étudie les nombreuses reprises et recréations d’oeuvres des Ballets russes : Les Danses polovtsiennes, Les Sylphides, Le Tricorne, Petrouchka, Schéhérazade, Apollon Musagète ou Carnaval.Les compagnies qui succèdent à la troupe de Diaghilev ne se contentent pas de reprendre à leur compte ces oeuvres phares, elles cherchent aussi à renouveler les principes esthétiques dont elles sont les héritières. Si la nature de la collaboration entre peintres et chorégraphes reste la même, des innovations et une grande liberté marquent en revanche le rapport entre la musique et la danse. Les corps s’expriment dans une gestuelle épurée qui contraste avec la rondeur du mouvement en cours jusqu’alors.

La dernière partie de l’exposition révèle comment les figures de Diaghilev et de Nijinski ont incarné l’identité des Ballets russes pour la postérité. Elle dévoile également comment de nouvelles versions de leurs ballets ont lieu dès les années 1930, et par la suite de véritables relectures sous la houlette de Maurice Béjart. Enfin, elle témoigne du fait que les ballets repris entre 1929 et 1959, comme Schéhérazade ou Carnaval, ne sont plus les oeuvres les plus fréquemment reconstruites ensuite. L’Après-midi d’un faune ou Le Sacre du printemps, qui avaient fait scandale à l’époque des Ballets russes, semblent avoir la faveur des compagnies et du public à notre époque.

Exposition Dans le sillage des ballets russes (1929 – 1959) du 6 Janvier au 10 Avri 2010l au Centre National de la Danse – 1, rue Victor-Hugo – 93507 Pantin




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