Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’assemblée et probable remplaçant de Xavier Bertrand à la tête du parti majoritaire, a apporté son soutien au député du Nord, Christian Vanneste, dont l’exclusion doit être débattue lors d’un prochain bureau politique.
QUE FAIRE DE CHRISTIAN VANNESTE ? «RIEN !»
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur l’antenne de RMC et BFM TV, le député-maire de Meaux a apporté son soutien à Christian Vanneste contrairement à Rama Yade ou bien encore Nathalie Kosciusko-Morizet favorables à l’exclusion du député outrancier qui proposait un rassemblement large allant du centre au Front National.
Si les responsables de l’UMP s’étaient montrés opposés à ces propos de Christian Vanneste, on n’attendait pas de Jean-François Copé cette absolution.
Alors que les rapports entre les deux députés sont notoirement exécrables et que le député du Nord ne se prive jamais de critiquer Jean-François Copé en public comme par écrit, ce dernier écarte toute sanction contre le député du Nord alors même qu’il devrait prendre la tête du parti.
«Ce sont des propos. On ne va pas exclure les gens pour des propos. Je ne suis pas favorable à ce qu’on exclue à chaque fois qu’on a un propos qui n’est pas dans la ligne de ce qu’on peut penser» a affirmé Jean-François Copé. «Opposé aux alliances avec le Front National», il estime encore que les députés de son groupe qui se déclareraient favorables à cette proposition d’une grande coalition de droite ne doivent pas être sanctionnés. Que faire contre eux dans ce cas a demandé Jean-Jacques Bourdin ? «Rien !».
CHRISTIAN VANNESTE, LE MULTIRECIDIVISTE DE… L’ABSOLUTION
Alors que Rama Yade indiquait espérer que Christian Vanneste «s’en aille auprès de ses nouveaux amis du Front National», le député du Nord semble une nouvelle fois bénéficier de la grace partisane de l’UMP le concernant.
En mai dernier déjà et sans aucune autre suite réelle, Xavier Bertrand déclarait que le bureau départemental de la fédération du Nord de l’UMP allait se pencher sur les propos amalgamant pédophilie et homosexualité de Christian Vanneste. Précédemment et pour les propos qui lui ont valu une condamnation en première instance et en appel avant d’être acquitté par la Cour de cassation, Christian Vanneste n’avait subi aucune sanction réelle de l’UMP. Lors des dernières législatives, la seule sanction avait été de ne pas investir officiellement Christian Vanneste, mais aucun autre candidat n’avait été investi par le parti dans sa circonscription. De plus, la fédération départementale a toujours apporté son soutien au député outrancier et Christian Vanneste avait reçu finalement l’investiture pour les dernières municipales à Tourcoing. Après un tour de passe-passe pour exfiltrer Christian Vanneste au sein du CNI, ce-dernier était retourné tranquillement rejoindre les rangs parlementaires de l’UMP… dirigés par Jean-François Copé.
Le bureau politique de l’UMP qui devrait examiner les déclarations de Christian Vanneste doit se réunir ce mois de novembre. Nous verrons bien si une sanction est prise à l’encontre de l’élu.
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La déclaration de Jean-François Copé sur RMC/BFM TV, à partir de la 9ème minute


