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L’âge d’Or, Martin Rappeneau

Martin Rappeneau fait partie de cette génération d’artistes masculins qui assument leur part de sensibilité, on pense immanquablement à William Sheller bien sûr, mais aussi Etienne Daho, Louis Chédid, Alain Chamfort ou même Michel Berger…

Le premier album La moitié des choses, interpellait déjà l’auditeur de la plus agréable des façons. La voix presque adolescente de Martin caressait l’oreille, pendant qu’un sourire béat nous gagnait. Une impression d’être directement intime avec le jeune homme, d’avoir affaire à un ami de longue date, qui nous déroule son univers avec une délicieuse délicatesse, parfois teintée de mélancolie.

L’artiste est fils de cinéaste certes, mais on ne va sans doute pas le lui rappeler longtemps, tant il réussit à briller par sa seule sensibilité, son talent propre. Il aura probablement hérité d’une facilité à décrire une histoire comme un scénario, les tranches de vie d’un nouveau romantisme.

A l’écoute de L’âge d’Or, on prend conscience de la prise de confiance de ce jeune artiste, au travers de mélodies et d’orchestrations musclées. Le phrasé du jeune homme fait cette fois penser à la fougue de Sinclair !
Si vous lui demandez de parler de ce projet il le décrira comme le journal de bord « d’un garçon à la fenêtre, qui voit sa jeunesse s’évanouir, pendant qu’un super groupe de rock joue dans la pièce à côté ». Quant au titre, il fait référence aux époques glorieuses où les plus belles musiques ont été conçues. Opéra, école romantique, chanson, pop, tout a été déjà fait, et le poids du passé, peut se montrer envahissant. La pochette de l’album illustre cela : le visage penché, l’artiste écarte sa veste et dévoile, fataliste (mais pas trop.) un tee-shirt à l’effigie de Beethoven…

Des tonnes d’idées étaient présentes à l’esprit de Martin. Il décide de partir à Londres pour rencontrer Clive Langer, le producteur de grosses pointures telles Madness, Lloyd Cole, Morrissey, Elvis Costello ou même David Bowie. La rencontre est une belle réussite qui va donner naissance à un album solide, énergique et solaire. Martin se paie le luxe de travailler avec Steve Donnelly le guitariste de Suzanne Vega, et Dominique Blanc-Francard, comme par hasard le père de Sinclair.

Certaines chansons comme la poudrière sont vibrantes, et lorgnent même du côté de la soul, avec des cuivres flamboyants et des choeurs carrément gospels, certainement le résultat des conseils de Camille, qui a joué un véritable rôle de guide auprès de Martin dans la genèse de cet album, co-écrivant même le titre « La sortie c’est par là », et assurant les choeurs sur plusieurs autres.

Un album innovant, positif, anti-déprime, et aux harmonies inattendues.

Visite aussi le nouveau site de Martin Rappeneau

MARTIN RAPPENEAU en concert au Casino de Paris, le 3 Avril au casino de Paris et en tournée dans toute la France




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