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David Guetta dans les bacs

C’est évidemment rue du Bourg-L’Abbé que David Guetta a organisé dans la nuit de samedi à dimanche une fête mémorable pour la sortie de son premier single, « Just a Little More Love », prélude à un album qui devrait sortir dans six mois, a-t-il confié à CitéGay.

David Guetta a joué son titre sur la mini-scène des Bains au milieu de la nuit, dans l’ambiance des grands soirs. Dans la rue, quelques centaines de fans qui n’avaient pas réussi à franchir les portes de la célèbre discothèque, ont pu suivre l’événement par une vidéo live projetée sur la façade.

En début de soirée, David Guetta, pour une fois sans Cathy, avait invité à dîner au restaurant du club une vingtaine de journalistes spécialisés pour leur présenter ce premier opus.

« Just a little more love » a été composé avec Joachim Garraud et servi par la voix chaude de Chris Willis, un chanteur de Gospel originaire de Nashville. Avec ce titre très efficace, le message de David ne surprendra pas :  » la chaleur de la soul d¹église peut réchauffer le monde froid, dur et agressif, dans lequel on vit aujourd’hui « . Et il suffit d’une seule écoute pour tomber sous le charme : on parie que « Just a Little More Love » va faire un carton.

Eric Dahan, le chroniqueur trash et déjanté des Nuits blanches de libé quand il ne s’intéresse pas à la musique classique, a adoré et raconte le parcours de Guetta, qui a démarré derrière les platines du Broad : « en 1980, David Guetta a 13 ans, et mixe déjà, à l’heure où ses contemporains traînent à la Main Jaune ou au Karting de la Foire du Trône. Les premières radios libres diffusent de la dance-music, toujours ostracisée ou peu prise au sérieux, et David Guetta est attentif, aux styles et aux techniques qu’il va apprendre en autodidacte (…) Au Gymnase Club, Tony Clarke donne ses cours de danse jazz sur Delegation, Cameo, Mantronix, SOS Band. Le soir, Mourousi traîne au BH. Non loin de là, dans le quartier des Halles alors « in vogue », les gays plus frivoles dansent au milieu des murs blancs du Broad, où Florent Pagny fut un temps serveur. Le petit blond aux platines, qui passe « Planet Rock » d’Afrika Bambaata, c’est David, qui y fera la première soirée house en France.
La new-wave -qui a fait les beaux jours de La Piscine, rue de Presbourg- va comme les corbeaux s’éteindre sur les dance-floors, même si Cure remplit Bercy, Chaka Khan seulement la Mutualité, Cameo fait salle vide aux Quatre Temps, et Prince quasi-vide au Palace. David -sous influence de Sidney, pionnier des DJs Hip-Hop sur Radio 7- vibre au diapason de l’électro de son époque, mais sera néanmoins l¹un des premiers producteurs de house français, en employant le vocaliste Robert Owens.
Début des années 90, David fait ses débuts de promoteur aux Folies Pigalle, qui sont avec le Boy où jouent Deep et Laurent Garnier, l’un des rares clubs house de la capitale. Impressionné par la réussite du club, Philippe Fatien demande alors à David Guetta de devenir directeur artistique du Queen ».

« La suite est connue » poursuit Dahan. « David et Cathy ouvrent le Bataclan, transforment le Palace en fragment incandescent d¹Ibiza, et révèlent dans leur fumoir d’autres DJs comme W.A.R.R.I.O, qui les suivra aux Bains, pour la fameuse Café Con Leche. David qui s’était détourné de la house à la fin des années 80, quand elle avait viré new-beat, s’est entre-temps branché garage, et continue de mixer aux Bains, ou en ouverture de sa soirée Scream ».

L’aventure de ce garçon aussi doué qu’attachant, au sourire ravageur, continue, aujourd’hui, de plus belle. Avec « Just a Little More Love », David Guetta écrit un nouveau chapitre d’une aventure personnelle à 200 à l’heure qui pourrait bien l’amener très très haut.

« Just a Little More Love », by David Guetta, featuring of Chris Willis (Virgin).



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