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Manif anti-égalité: Civitas dans la ligne de mire des députés PS

A Paris ce Dimanche 18 Novembre, jour de la manifestation anti-mariage pour tous organisée par l’institut Civitas, les militantes féministes du groupe Femen ainsi que la journaliste et essayiste ouvertement lesbienne Caroline Fourest ont été littéralement passées à tabac par les sympathisants du mouvement catholique.

Dieu est Amour et tolérance comme disait l’autre, mais ce jour-là, jour de rassemblement contre l’égalité, ces mots n’étaient pas dans le vocabulaire des 9000 anti « Homofolie » (selon la police) venus délivrer leur sempiternel message de haine.

Eloïse Bouton, une des contre-manifestantes françaises ayant rejoint le groupe ukrainien Femen, a rapporté qu’une dizaine de ces jeunes femmes aux seins nus arborant des slogans comme « Fuck God » et  »Fuck Church » peints à même la peau, avaient été prises en chasse, insultées et menacées par une trentaine de gros bras du service d’ordre de Civitas. Elle-même dit avoir reçu des coups de pieds dans le dos alors qu’elle se trouvait au sol, avant de se faire fracasser la tête contre le capot d’une voiture. Sa collègue Inna Shevchenko a rapporté qu’elle s’était tirée de l’agression avec des dents cassés, tandis qu’une autre Femen, Oksana Shachko pourrait, selon la page facebook du groupe, avoir le nez brisé…

De son côté la journaliste Caroline Fourest, venue pour réaliser un reportage sur les activistes ukrainiennes, a elle aussi fait les frais d’un accueil à grands renforts de brutalités…  »On m’a mise à terre et ma tête a heurté le trottoir » a-t-elle déclaré, ajoutant qu’une fois reconnue elle a entendu quelqu’un s’écrier:  »C’est Caroline Fourest, cours sale pute ! »

La journaliste a fait savoir le lendemain des faits qu’elle allait porter plainte contre Civitas, suivie sous peu par les Femen.

Pour Civitas par contre, ce sont les jeunes femmes à demi-nues qui ont violemment provoqué les affrontements. Son président Alain Escada a fait savoir que l’organisation catholique allait de son côté porter plainte contre les féministes d’extrême-gauche, pour  »violences en réunion et avec armes » et  »violences et voies de fait » ainsi qu’  »exhibitions sexuelles notamment à la vue d’enfants, et diffusion de message à caractère violent ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine et susceptibles d’être vus par des mineurs ». L’homme affirme en effet que les ukrainiennes se sont invitées avec véhémence et sans déclaration préalable à cette manifestation à vocation pacifiste et qu’elles ont alors aspergé le public, dont des enfants en poussette, de fumigènes…

Entre un groupe de protestation ukrainien qui se bat contre les inégalité et une pseudo-organisation dont les membres courageux n’hésitent pas, au nom d’une religion excluante, à frapper des jeunes femmes à demi-nu, on n’aura pas de mal à choisir son camp comme six députés PS viennent de le faire, en écrivant au ministre de l’Intérieur Manuel Valls ce Mardi 20 Novembre…

Patrick Mennucci, Yann Galut, Jérôme Guedj, Sébastien Denaja, Nicolas Bays et Anne-Yvonne Le Dain demandent ainsi purement et simplement la dissolution du mouvement, qu’ils accusent d’avoir  »permis à la manifestation de dimanche de servir d’exécutoire à toute une frange de mouvements extrémistes qui se sont montrés particulièrement violents en paroles et en actes » .



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