Après le remaniement gouvernemental de ce début de semaine, nous avons assisté hier au propre remaniement du Président. Dans son intervention télévisée hier, Nicolas Sarkozy est apparu remanié sur la forme mais «droit dans ses bottes» sur le fond pour reprendre l’expression d’Alain Juppé. Aussi, la séquence du remaniement s’achèvera ce soir avec celui du parti, le bureau politique de l’UMP devant se réunir pour entériner le nouvel organigramme et porter Jean-François Copé à la tête du parti présidentiel. Un autre sujet doit être en théorie également débattu, celui du sort réservé au député Christian Vanneste qui a prôné une alliance large du centre au Front National.
L’EXAMEN DU CAS VANNESTE PAR LE BUREAU POLITIQUE ANNONCE
Les responsables de l’UMP s’étaient montrés opposés aux propos de Christian Vanneste qui préconisait une alliance large du centre au Front National. Nicolas Sarkozy a exclu également cette idée hier. «Je ne crois pas une alliance possible avec le Front national. Je n’y ai jamais cru et je n’ai pas changé d’avis» a-t-il affirmé.
A la suite de ces déclarations du député du Nord, les responsables UMP avaient affirmé que le sort réservé à Christian Vanneste serait examiné par le bureau politique de l’UMP. L’exécutif du parti qui doit se réunir ce soir doit entériner le nouvel organigramme et porter Jean-François Copé au poste de Secrétaire général en remplacement de Xavier Bertrand, opportunément nommé au gouvernement.
Mais il semble peu probable que l’élu du Nord soit sanctionné, voir même que son cas soit examiné. Le député-maire de Meaux avait apporté son soutien à Christian Vanneste contrairement à Rama Yade ou bien encore Nathalie Kosciusko-Morizet qui s’étaient déclarées favorables à l’exclusion du député.
VERS UNE NOUVELLE ASOLUTION DE CHRISTIAN VANNESTE ?
Si Rama Yade indiquait espérer que Christian Vanneste «s’en aille auprès de ses nouveaux amis du Front National», le député du Nord semblerait une nouvelle fois bénéficier de la clémence partisane de l’UMP le concernant.
En mai dernier déjà et sans aucune autre suite réelle, Xavier Bertrand déclarait que le bureau départemental de la fédération du Nord de l’UMP allait se pencher sur les propos amalgamant pédophilie et homosexualité de Christian Vanneste. Précédemment et pour les propos qui lui ont valu une condamnation en première instance et en appel avant d’être acquitté par la Cour de cassation, Christian Vanneste n’avait subi aucune sanction réelle de l’UMP. Lors des dernières législatives, la seule sanction avait été de ne pas investir officiellement Christian Vanneste, mais aucun autre candidat n’avait été investi par le parti dans sa circonscription pour finalement l’investiture pour les municipales. Exfiltrer un temps au sein du CNI, Christian Vanneste était retourné tranquillement rejoindre les rangs parlementaires de l’UMP.
Membre du très droitier »Collectif de la droite populaire », Christian Vanneste peut compter sur ses amis heureux du remaniement, du retour aux «fondamentaux» et de la fin de l’«ouverture». Cité par France Soir http://www.francesoir.fr/politique/la-droite-de-l-ump-sur-un-petit-nuage.55645, le député Lionnel Luca (Alpes-Maritimes) revient sur la déclaration de Christian Vanneste. «La vérité, c’est qu’à l’UMP certains n’en pensent pas moins, mais se censurent !» affirme-t-il.
Concernant l’élu du Nord, nous verrons bien si une sanction est prise à son encontre ou s’il s’agissait une nouvelle fois d’un effet d’annonce sans suite concernant l’élu outrancier.
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La déclaration de Jean-François Copé sur RMC/BFM TV, à partir de la 9ème minute


