Des plaintes de victimes avaient été déposées par des participantEs au Kiss-in informel qui s’était tenu sur le parvis de Notre-Dame le 14 février dernier, jour de la Saint Valentin (article). Alors qu’initialement prévu sur ce même lieu, celui officiel avait été déplacé par ses organisateurs Place Saint Michel suite à l’indication de menaces, quelqu’unEs s’était déplacéEs sur le parvis de la cathédrale pour montrer aussi bien que l’espace public est libre de voir s’exprimer l’amour homosexuel que de refuser, dans un espace républicain, les pressions d’extrémistes.
Suite à ces plaintes, une audience de procédure le 4 juin dernier a fixé au 30 novembre prochain la date d’audience correctionnelle contre les trois prévenus.
SOS HOMOPHOBIE, EGALEMENT PARTIE CIVILE
Les trois hommes doivent comparaitre pour avoir agressé verbalement les participants LGBT au Kiss-in, l’un d’eux étant également poursuivi pour des violences physiques.
«Il n’est pas normal que des personnes ne puissent pas librement s’embrasser dans un lieu public sans se faire insulter et frapper» rappelle SOS Homophobie qui, suite à une demande des victimes, a décidé de se porter partie civile dans cette affaire. L’assoication sera représentée par l’avocate Caroline Mécary, «pour que le caractère homophobe de ces agressions soit pleinement reconnu par la justice».
«TARLOUZES DE MERDE»
Via les vidéos diffusées de cet évènement on avait pu distinctement entendre des participants extrémistes scander des «habemus papam» et autres propos violents : «Le sida au Karcher», «Cassez-vous, on est chez nous», «tarlouzes de merde», «Barrez-vous les pédales», «allez faire ça chez vous»…
Suite à ces violences, le cardinal André Vingt-Trois avait condamné sur radio Notre-Dame les violences perpétrées, leurs auteurs mais aussi la «pratique» homosexuelle (article).
Pour rappel, c’est au Maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, que l’on doit le fait d’avoir fait baptiser en 2006 cet espace au nom de Jean-Paul II, 101 ans après l’adoption de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat…
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