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On a écouté  »Night Work », le nouvel album des Scissor Sisters !

Ca faisait plusieurs semaines qu’on en parlait, les Scissor Sisters vont bientôt mettre au monde leur 3ème bébé, dans la foulée du succès phénoménal de « Ta-Dah », leur précédent album, n° 1 en 2006, fort, entre autres, du single « I Don’t Feel Like Dancin » . « Night Work c’est vraiment nous, tels que nous sommes. C’est un peu la quintessence de nous-mêmes » avait déclaré Jake Shears, pas peu fier d’avoir collaboré avec le producteur Stuart Price (The Killers, Madonna) pour coproduire l’album, après tout de même avoir jeté l’album que le groupe avait préparé jusqu’à présent et duquel il n’étaitb pas satisfait.

CitéGAY a pu entendre en avant-première « Night Work », qui est un disque foncièrement disco, mais avec tout de même de gros clins d’oeil electro trash et rock du début des eighties, voire même par moment Hard FM … Un album brillant, tout simplement … Voici les impressions qui se dégagent de l’écoute de chaque titre …

Le groupe attaque fort avec « Night Work », tube disco dance-floor obligé qu’on imagine tout droit sorti de la BO de Flashdance. Un titre enthousiasmant, euphorisant, au refrain incroyable, mais qui n’oublie pas les riffs enflammés de guitare électrique, bien présents quoiqu’à l’arrière plan …

Le deuxième titre« Whole New Day » est lui plus lent et progressif, mais tout aussi efficace. La rythmique de la batterie semble calquée sur le battement de coeur de l’auditeur, une particularité qui s’y l’on en croit le chanteur de Frankie Goes To Hollywood, était propre aux années 80 (enfin j’ai jamais vraiment été très convaincu de cela) tandis que les petites touches au synthé rappellent la structure d’  »American Science » (Duran Duran – Notorious 1986).

« Fire With Fire«  est comme chacun sait le premier single de l’album, un choix qui peut paraître décevant puisque c’est loin d’être la chanson la plus marquante de la galette, mais qui finalemnt à chaque écoute, semble se livrer un peu plus …
Les qualités pop de ce titre sont indégnables, il deviendra forcément un véritable hymne entonné par la foule, lors du concert du Bataclan prévu le 4 Juillet prochain
Pour la petite histoire cette chanson vivifiante se veut être un conte épique qui évoque les batailles perdues et gagnées.
« C’est sur toutes ces horreurs qu’on a dans la tête avec le temps qui passe et toutes ces choses qui semblent s’éloigner de plus en plus, les minutes s’écoulent et c’est de pire en pire, » explique Jake Shears.
« C’est une rébellion contre les pensées autodestructrices qui nous envahissent. Lorsqu’une chanson me bouleverse, je sais qu’elle est bonne et je dois avouer que celle-ci m’a fait pleurer deux fois. C’est un titre triomphant, qui concerne tout le monde, il n’y a aucune subtilité particulière et je l’adore. »

Enfin à mon humble avis, le titre qui risque vraiment de s’imposer comme LE TUBE de l’album, c’est surtout « Any Which Way », qui commence avec une belle sirène de pompiers, et épate avec sa rythmique énervée, qui mixe le « Soirée Disco » de Boris (oui je sais …), aux violons de Chic vs Fleetwood Mac ( « Big Love » …) vs Marc Cerrone vs Giorgio Moroder et la guitare de Kool and the Gang … ! On adore la voix sensuelle d’Ana, particulièrement présente sur ce titre, voué à devenir un véritable classique des Scissor. Et puis que dire de ces cris d’hystériques à la fin du morceau, qui semblent voir été enregistrés à l’insu d’une floppée de coiffeuses qui devaient se courser dans les couloirs d’un sauna gay ? Jouissif !

« Harder you Get » la cinquième chanson de l’album, commence avec quelques notes au synthé, dignes de Thompson Twins (on reste donc dans le début des années 80), mais se change illico-presto en un morceau de Rock progressif, limite glam seventies, voire Hard FM, tant celui-ci est porté par le gimmick omniprésent des guitares électriques … J’oserais presque évoquer AC-DC, si je n’avais pas peur d’avoir immédiatement une horde de puristes sur le dos (en même temps sur CitéGAY il n’y a pas trop de risques, quoique …).
La voix de Jake, qui jusqu’ici était aigue comme on en a l’habitude, devient très basse, voire lugubre … Comme si les Scissors Sisters avaient voulu toucher l’univers de Van Halen !

Le titre suivant « Running Out » commence comme il se doit avec le son des essouflements de quelqu’un qui court … La voix de Jake fait furieusement penser à celle des Talking Heads ou des Sparks, tandis que du côté musical, on a l’impression de retrouver une trame très voisine du « She Sells Sanctuary » de The Cult. Le titre est enjoué, rapide, et probablement très approprié pour un cours de Step …

Vient ensuite le « Something Like This » qui évoque deux influences complètement évidentes : D’un côté Fischerspooner (plutôt l’album Odyssey de 2005) surtout par rapport au côté très electro-trash de la chanson et le phrasé robotique de Jake, de l’autre Kraftwerk (le gimmick au synthé et la chanson elle-même semblent être une reconstruction habile du titre « Radioactivity » )

Le titre suivant « Skin this Cat », chanté uniquement par Ana Matronic, est très court comparé aux autres, ce qui lui donne presque la valeur d’une simple interlude … Un titre plutôt lent, très sensuel, hypnotique dont le rythme répétitif pourrait évoquer d’assez loin le French Kiss de Lil Louis, ou une binarité piochée au hasard chez OMD, Depeche Mode ou Human League

« SkinLight » pourrait être un autre grand moment de l’album, très pop, très entraînant, très flashdance également, et pour une fois je n’ai pas vraiment d’indice de comparaison à donner …

Le final de « Skinlight » qui évoquait subrepticement l’univers des Pet Shop Boys, évoque ensuite, avec « Sex and Violence » le Thompson Twins du début des années 80 (je pense particulièrement à la chanson « We are Detective » ou à leur instrumental très Morodorien « Roll Over »), avec son son de synthé qui évoquerait presque l’accordéon … Que dire ? Encore une chanson disco taillée pour les dance-floors, et qui va forcément donner lieu à toutes sortes de chorégraphies, toutes plus démentes les unes que les autres … A noter aussi que sur ce titre, Jake prend une voix particulièrement chaude et sensuelle, véritable appel au viol !

On continue sur les chapeaux de roues avec « Night Life », du rock FM à fond les ballons, entre le « Maniac » de Michael Sembello (on reste dans la BO de Flashdance) et le « Maneater » de Hall and Oates, avec toujours en dond ces quelques notes de guitare qui évoquent The Cult

L’album se finit avec le dantesque « Invisible Light », directement enchainé au titre précédent, et qui évoque comme chacun a déjà pu le constater, à la fois Pink Floyd, Pet Shop Boys, et Michael Jackson

EN SAVOIR PLUS : http://www.scissorsisters.com

VIDEO PLUS : Fire With Fire

Les quelques indices (subjectifs) de comparaison concernant l’album :

The Cult : She Sells Sanctuary

Duran Duran : American Science

Thompson Twins : We are detective

Kraftwerk : Radioactivity

Fleetwood Mac : Big Love

Fischerspooner : Never Win

Chic : I want your Love

Giorgio Moroder : Here to Eternity





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