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Moins de discriminations au sein de l’armée américaine

Malgré la promesse réaffirmée par le président Obama en décembre dernier d’abolir la doctrine Don’t ask, Don’t tell (DADT) («Ne demandez pas, n’en parlez-pas») qui conduit au renvoi des militaires dont l’homosexualité serait connue, l’armée américaine vient de se voir restreindre et limiter le champ d’application de cette doctrine sans pour autant qu’elle soit supprimée.

«RENDRE SON APPLICATION PLUS HUMAINE»
Aussi, le Congrès a travaillé de concert avec le secrétaire à la Défense américain Robert Gates pour alléger cette doctrine alors même qu’une proposition de loi sénatoriale réclamait son abrogation (article).

En vigueur au sein des forces armées américaines depuis 1993, DADT conduit à la démobilisation de 13.000 soldats du seul fait que leur homosexualité ait été découverte selon le Servicemembers Legal Defence Fund (Réseau de défense juridique des militaires), association de militaires homosexuels.

Après de nombreuses auditions, le Congrès et le pentagone viennent finalement d’alléger la doctrine pour la rendre «plus juste» selon les termes employés, le tout de manière «provisoire», «en attendant une abrogation» qui n’est pas datée.

«Je vais mettre fin à Don’t ask, don’t tell, c’est mon engagement envers vous» déclarait Barack Obama. Il faudra encore attendre.

«DIMINUER LES EFFETS DE LA LOI»
Dans les faits, Robert Gates, le Secrétaire d’Etat à la Défense, a indiqué jeudi dernier une série de mesures propres à réduire l’application de DADT.

A savoir, seul un haut gradé pourra lancé la procédure de démobilisation pour cause d’homosexualité, les dénonciations ne pourront plus être anonymes et devront être portées sous serment et les informations confidentielles ayant servies à révéler l’homosexualité d’un militaire ne pourront plus être utilisées contre ce dernier. A titre d’exemple, le lieutenant colonel Victor Fehrenbach, renvoyé l’an dernier, serait toujours militaire s’il n’avait pas eu à révéler son homosexualité pour se défendre d’accusations mensongères portées à son encontre par une femme qui l’accusait de viol (article).

Ainsi le texte adopté semble le fruit d’un consensus entre partisans du DADT et ceux, de plus en plus nombreux à réclamer son retrait. Partagés sur la levée de cette interdiction, les militaires semblent pour l’heure davantage préocupés par les interventions américaines extérieures (Irak, Afghanistan) que par l’abrogation de cette doctrine.

Si le Pentagone et le secrétaire d’Etat à la Défense, Robert Gates, se penchent sur le sujet, aucun calendrier formel de suppression de la doctrine n’est pour l’heure avancé car les militaires eux-mêmes soufflent le chaud et le froid concernant la fin de cette discrimination dans leurs rangs.

Le Canada, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Uruguay, Israël ou de la Grande Bretagne ont explicitement indiqué que l’orientation sexuelle n’était pas une cause d’exclusion au sein de leurs forces armées.

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Reportage d’AP sur le sujet (Anglais)





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