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Frank Lloyd Wright – Edition Taschen

Frank Lloyd Wright (1867-1959) est souvent considéré comme le plus grand architecte américain de tous les temps; son ouvre, qui a marqué le début la modernité, demeure, un demi-siècle après sa mort, toujours aussi essentielle aujourd’hui. La monographie en trois volumes que lui consacre TASCHEN couvre toutes ses créations (1100 environ), réalisées ou restées à l’état de projet. Réalisée en collaboration avec les Archives Frank Lloyd Wright de Taliesin, en Arizona, cette collection rend hommage à la vie et l’ouvre incroyables de Wright dont elle couvre absolument tous les aspects.

Le deuxième volume s’ouvre sur les années que Wright passe à travailler au Japon, sur l’Hôtel Impérial essentiellement, avant de traverser une période difficile de sa vie privée; à la fin de l’année 1922, Wright se sépare de sa première femme, Catherine, pour épouser Miriam Noel l’année suivante. Mais, à peine six mois plus tard, celle-ci le quitte, entraînant un désagréable divorce. Peu après, Wright rencontre celle qui deviendra sa troisième épouse, Olgivanna. Durant cette période difficile, un second incendie à Taliesin porte un coup fatal à ses finances déjà fragiles; la banque procède à une saisie, le privant de maison et d’atelier. N’ayant plus nulle part où exercer, il commence à écrire des articles pour des magazines, ainsi que son autobiographie (publiée en 1932 et unanimement saluée).

De 1917, en passant par la Grande Dépression, et jusqu’en 1942, bien qu’il n’ait jamais cessé de créer, Wright a vu nombre de ses travaux rester à l’état de projets, mais il a néanmoins eu la chance de réaliser des constructions selon de nouveaux concepts et dans de nouvelles régions. Son système de préfabriqué a donné naissance à des ouvres originales, comme la célèbre maison Ennis à Los Angeles et, en 1936, il a achevé la maison Herbert Jacobs, grâce à ses nouvelles techniques « usoniennes », conçues pour être accessibles à une famille d’Américains moyens. La même année, il s’installe en Arizona où, à 71 ans, il accepte la rudesse de sa nouvelle vie dans le désert et commence à construire le complexe de Taliesin West avec ses étudiants. Après s’être vu décerner la médaille d’or de l’Institut Royal des Architectes Britanniques de Londres, il revient pour assister à l’ouverture en fanfare de son Johnson Administration Building, largement médiatisée dans tout le pays, et l’on voit à cette occasion d’impressionnantes files de gens attendre autour du bâtiment pour le visiter.

En dépit de l’adversité, cette période a marqué pour Wright un retour à la reconnaissance et un regain de vitalité, ce dont témoignent la Maison de la Cascade (Fallingwater) et le Johnson Building, alors que ses maisons usoniennes commençaient à bouleverser le mode de vie des Américains

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