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Journe mondiale de lutte contre le Sida 2008


Communiqu – The WARNING






Warning, association de lutte contre le sida, exprime son dsaccord avec la
position frileuse et idologique du Conseil National du Sida.


La vente libre de kits d’autotests en France n’est pas une dcouverte de
l’UMP, cela fait mme plusieurs annes que la question est voque. Warning,
association rsolument positionne dans le champ des pratiques innovantes et de
progrs social, a depuis novembre 2006, publi des textes disponibles en ligne,
remettant en question l’insuffisance de la position du Conseil national du sida
(CNS) en matire de dpistage en France et sur la ncessit d’avancer sur la
vente d’autotests en pharmacie. Le CNS ne dcouvre donc pas ce sujet. Mais,
malgr les demandes de Warning, le CNS a refus de l’auditionner sur les
nouvelles pistes en matire de prvention. Est-il sain dans une dmocratie que
le CNS n’auditionne pas les associations qui dfendent des points de vue
diffrents de ses conceptions ?


Force est de constater que le CNS est depuis plusieurs annes en retard par
rapport ce qui se fait l’tranger en matire de prvention, comme l’a montr
encore rcemment son avis sur les nouvelles recommandations suisses de
prvention pour les couples srodiffrents. Il est clair depuis 2006 que le
dispositif traditionnel de prvention n’est plus adapt et que la politique de
prvention doit s’engager vers des voies diversifies d’offres et de messages.


Le rsultat d’un tel repli idologique est que le systme franais de
prvention craque aujourd’hui de tous cts. Ce n’est pas en faisant l’autruche
et en s’enfermant derrire une ligne Maginot de la prvention que le CNS fera
reculer le Sida.



Les arguments dvelopps par le Conseil national du sida sont spcieux.


Argument 1 : l’un des enjeux premier du dpistage est de sensibiliser les
personnes qui ne se sentent pas concernes et de les amener au dpistage. Pour
cela, la banalisation de la proposition du test lors des contacts avec un
mdecin semble plus pertinente .


Cela fait plus de 20 ans que cette recommandation est en pratique.
Est-ce-que cette stratgie a t efficace ? Non, elle est insuffisante. D’aprs
le CNS, il y a actuellement entre 18 000 et 60 000 personnes qui ignorent leur
sropositivit. Pourtant ils ou elles consultent l’occasion des mdecins.


Argument 2 et 3 : Le fait de connatre son statut ne s’accompagne pas
ncessairement d’un recours aux soins, cause notamment des tabous d’un autre
ge bien rels que sont la stigmatisation et la discrimination des personnes
infectes par le VIH .


De plus, d’aprs le CNS, les autotests pourraient favoriser les relations
non protges. Ceux-ci pourraient tre utiliss avant une relation sexuelle
afin de justifier le non usage du prservatif .


Quel trange raisonnement ! Actuellement on estime que la moiti des
contaminations ont lieu avec des personnes en primo-infection ne connaissant pas
leur statut srologique. Favoriser la diffusion faible cot des auto-tests
pourrait permettre ces personnes de prendre conscience de leur situation et
d’utiliser des prservatifs. Ainsi l’autotest est un outil intressant en
prvention pour ceux et celles qui n’utilisent pas toujours le prservatif. On
objectera la fentre de dtection. Certes. Mais elle existe aussi pour
l’ensemble des tests et quand l’autotest est la maison, a va tout de mme un
tout petit peu plus vite.


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