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Droles de dames

Des quatrièmes de couverture qui s’alignent comme des avis de recherche. Trois « écrivaines » ont kidnappé la littérature. La rançon demandée ? Aucune, juste votre attention. Le rapt ici s’avère bien salutaire, car si la matière dérobée avait l’instinct molasse, ce qu’elles nous restituent est d’une énergie dingue et follement singulière. Des textes assurément dopés à la folie ordinaire, décomplexés par la liberté de ton de ces trois braqueuses du verbe. Quand la littérature prend l’air et sait se faire plaisir, on apprécie la cavale, et on espère que ça dure.


WANTED : Claire Fercak, 25 ans
Signe particulier : Possède un animal virtuel sur Facebook qui se nourrit de sushis
Casier littéraire : Rideau de verre Eds Verticales

L’écriture de Claire Fercak se nourrit d’interstices. Dans les entrebâillements de la conscience et les failles mentales. Son roman, « Le rideau de verre », est écrit de l’endroit vulnérable, à la frontière ténue de la construction et de la déconstruction. De ce moment précis où l’une bascule dans l’autre, de ce millième de seconde de fragilité à l’extrême, flanquée dans la lézarde, l’auteur recrache le flot poétique de la douleur filiale. En résulte un premier roman organique, mouvant et émouvant, où les images affluent, dans une langue moderne et singulière, et où les règles élémentaires de la grammaire ploient sous l’émotion et son urgence souveraine.

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WANTED : Mélanie Cuvelier, 23 ans
Signe particulier : écoute Barbara
Casier littéraire : Les mots ça m’est égal Eds Sarbacane

Autre tisseuse du verbe, Mélanie Cuvelier, qui avec « Les mots ça m’est égal » compose un premier roman à la poésie impeccable. Un texte écrit entre les lignes d’un hôpital psychiatrique, dans l’indicible peine d’une vie un brin volée, récit d’un mental déstructuré et privé de ses repères. Dans une langue revisitée, à l’imagerie sensible et personnelle, Mélanie Cuvelier dresse le portrait de Jeanne, qui évolue comme à rebours au milieu des blouses et des peignoirs. Une errance fragile où l’écriture aussi mélancolique que mélodique est propice à l’expression du malaise, définie comme un espace de soi à soi, intime et singulier.

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WANTED : Chloé Delaume, 34ans,
Signe particulier : habite le corps d’une entité humaine
Casier littéraire : Vaste. Recherchée pour « La nuit je suis Buffy Summers » Eds ERE

Treizième ouvrage de Chloé Delaume, « La nuit je suis Buffy Summers » s’écrit comme une superstition : en vous laissant la faculté de vous y mouvoir, avec vos doutes, vos craintes, vos peurs et vos espoirs. S’inspirant de la grande mouvance des années 80, ces fameux « livres dont vous êtes le héros », Chloé Delaume excelle dans la mise en scène de son lecteur, à qui elle laisse les clés d’un univers parfaitement agencé pourtant loin d’être confortable en raison des pièges qui vous y sont tendus. Fiction nouvelle génération, son écriture rythmique toute en voix intérieures et en narration sensorielle vous transporte dans l’apnée d’un nouveau corps : habitué à cette seconde peau, amnésique et livré à vous-même dans l’obscurité froide d’un décor d’hôpital, vous devrez dissocier le bien du mal, deviner la fiction à l’intérieur de la fiction, et peut-être, sauver le monde.

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