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Non la condamnation des clients niois




Non la
condamnation des clients niois



Le Procureur Gnral de Nice Eric de
Montgolfier a dcid de condamner les clients des travailleuses du sexe pour
racolage passif
, en demandant ce que ceux-ci
soient placs en garde vue. Il entend lutter contre la demande
afin d’enrayer les problmes sanitaires significatifs que
pose la prostitution dans sa ville, en crant un prcdent juridique par
l’extension de l’article L50 de la loi sur la scurit Intrieure nos clients.
En effet, si cette dmarche aboutit, prostitu-e-s et clients risqueront des
condamnations allant jusqu’ deux mois de prison ferme et 3750 euros d’amende.
Nous n’entendons pas laisser faire de telles
choses.



Dans l’esprit abolitionniste,
asscher la demande consiste nous sortir de l’enfer de nos
quotidiens. Or, depuis l’entre en vigueur de la LSI, nos conditions de vies se
sont dj normment dgrades. Eric de Montgolfier parle de problmes
sanitaires significatifs, or, il ignore qu’avec la politique qu’il mne, il
contraindra les travailleuses du sexe se replier dans des endroits o elles
seront invisibles pour les associations de lutte contre le Vih qui mnent une
action de terrain en distribuant des prservatifs (notre outil de travail
essentiel).



L’invisibilit future de nos
consoeurs nioise nous indigne puisqu’elles seront contraintes de quitter les
villes pour protger leurs clients (donc leurs revenus). Or, en ayant pour
unique solution le repli dans des zones dangereuses, le Procureur Gnral de
Nice entend favoriser le proxntisme au lieu de l’enrayer, puisque, comme en
Sude, les prostitu-e-s prfreront travailler pour un mac charg de dmarcher
la clientle plutt que d’encourir des risques quelconques. La LSI a dj fait suffisamment de
mal notre profession. Nous ne resterons pas silencieuse face au dictatoriat
abolitionniste.



Toujours concernant l’exemple de
la Sude, bon
nombre de travailleuses du sexe ont envahit la Norvge, dgradant les conditions de
travail de l’ensemble de la profession. En effet, la Sude n’a pas rgl le problme de la
prostitution comme elle se plait le dire, elle l’a simplement fourgu aux pays
limitrophes ! Nous vous laissons imaginer les problmes que l’abolitionnisme
engendrerait si les nioises se voient obliges d’aller travailler en
Italie!



L’abolitionnisme et le
prohibitionnisme sont
, comme nous l’avons expliqu dans
les diffrentes rubriques de notre site www.lesputes.org, mais aussi dans notre
livre Fires d’tre Putes (ed. l’altiplano), des sources
de fascisme, de rvisionnisme, et de sexisme
. Plutt que de nous condamner
en pnalisant nos clients, il serait temps que la voix des putes soit enfin
entendue. Nous ne tolrons plus que l’on parle notre place. Nous ne sommes pas
des connes, des cerveles, des victimes ou des dbiles mentales comme le
prtendent caricaturalement nos ennemis. La prostitution est un mtier, il
serait temps de le reconnatre comme tel.




Il n’y a qu’en nous octroyant un
vritable statut juridique et professionnel que la prostitution pourra s’exercer
dans des conditions saines, et ne plus tre stigmatis comme un vecteur de
problmes sanitaires significatifs
. Nous exigeons notre prsence une
table ronde avec les associations de riverains, les lus locaux et nationaux
afin de discuter ensemble des diffrentes problmatiques lies nos mtiers, et
mieux faire connatre celui-ci nos dtracteurs, qui sont, jusqu’ prsent,
incapables d’entendre d’autres points de vue que le
leur.



Nous rappelons aussi que le Parti
Socialiste avait en juillet 2006 rdig un projet de loi visant condamner nos
clients, et qu’ force de lobbying et de sensibilisation de l’opinion publique,
il semblerait que nous ayons russi les faire revenir sur leurs
positions.



De ce fait, nous
exigeons:


– l’abandon des poursuites envers
les clients incrimins


– la dmission du Procureur de Nice
Eric de Montgolfier


– des excuses publiques de la part
du procureur de Nice


– l’abrogation de l’article L50 de
la loi sur la
Scurit Intrieure


– la mise en place d’un dispositif
de mdiation entre les travailleuses du sexe et les associations de
riverains.


– la reconnaissance de notre
mtier


– l’octroi de droits sociaux
relatifs notre profession


– que les forces de l’ordre assurent
notre scurit et non l’inverse.



Contacts : www.lesputes.org


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