in

La célèbre pédopsychiatre, chroniqueuse radio et élue UMP, Edwige Antier, comparait pour escroquerie

C’est cet après midi, devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris avec son mari, Robert Regard, que la célèbre pédopsychiatre, chroniqueuse radio et élu UMP du VIIIème arrondissement de Paris fera ses prochains commentaires.

Elle doit en effet répondre avec son époux d’escroquerie, de recel et de contrefaçon de chèques, le couple étant accusé d’avoir à son profit personnel détourné 170000 euros en 2004 et 2005 des caisses d’une association humanitaire monégasque, l’Amade, oeuvrant pour l’enfance dont ils dirigeaient de concert l’antenne hexagonale avant que le conseil d’administration ne les démissionne et que des membres portent plainte. Si Edwige Antier et son époux ont quasiment remboursé l’intégralité des sommes tout en se défendant de tout délit, il n’en demeure pas moins que l’action pénale s’est poursuivie.

Edwige Antier s’était illustrée à de nombreuses reprises pour des prises de position hostiles aux LGBT et à l’homoparentalité.

Ce fut le cas tout d’abord dans le magazine VSD en 2002 commentant la première émission télévisée gay diffusée sur Jimmy à l’époque, Glam As You : «Diffuser la seule émission gay à 22 h 30, c’est une erreur. Ces images peuvent perturber les ados. C’est de la promo pour la condition homosexuelle, c’est une bande-annonce pour les gays, ça me choque profondément car vous faites une OPA sur les personnes fragiles. Votre émission devrait être interdite aux moins de 14 ans, l’âge de la puberté».

La même avait par la suite en septembre 2005 dans les colonnes du Figaro attaquée le livre Jean a deux mamans, un album pour 0-3 ans évoquant l’homoparentalité qualifiant l’homoparentalité de «fait marginal (…) qui véhicule en ce sens des antivaleurs». Allant plus loin dans un essai titré Dolto en héritage II elle revendiquait ses 35 ans de pratique pour expliquer que «la plupart de ceux que j’ai vu grandir homosexuels avaient une image de père absente ou dévalorisée, par son comportement, sa faiblesse, par son déni par la mère», les lesbiennes, quant à elles, souffrant d’une «mère phallique dominatrice et un père bienveillant», «C’est à ce dernier qu’elle s’identifie, rejetant sa mère dont elle a cependant pris la puissance.». «Bien sûr, ce sont là des situations générales qu’il faut nuancer (…), mais qui s’imposent avec l’expérience» précisait au besoin Edwige Antier.

Refusant le qualificatif de «parent» à la mère ou au père social d’un enfant élevé au sein d’un foyer homoparental, elle avait proposé en 2005, toujours dans les colonnes du Figaro, que soit réservé le terme de «parrain» dans de tels cas : «Le sens donné à la vie par l’enfant est tel que le combat pour l’homoparentalité bat son plein. Le nombre est de plus en plus grand d’homosexuels qui élèvent un enfant sans statut. Il est temps que le Pacs soit prolongé d’un statut permettant aux homosexuels d’être « parrains » d’un enfant, pour que ceux-ci ne vivent plus dans l’omerta.».

Le jugement concernant la pédopsychiatre et son mari devrait en toute logique être mis en délibéré à l’issue de l’audience.

EN SAVOIR PLUS

Le site d’Edwige Antier : www.edwigeantier.fr

REAGIR

NOUVEAU !!! Vous souhaitez réagir à cet article, poster votre commentaire sur notre blog :





Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Solidays : Une affiche exceptionnelle pour une fête porteuse d’espoir

Catherine Tripon, porte-parole de l’Autre Cercle, nomme au Comit consultatif de la HALDE