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Borderlove – Buzy

Dès le début de sa carrière au début des années 80, Marie-Claire Buzy, probablement la plus anglo-saxonne des chanteuses française, apparaissait comme un électron libre, réputé pour n’avoir pas sa langue dans sa poche, toujours droite et imperméable aux compromis artistiques.

Le temps a passé mais le caractère bien trempé de la donzelle et surtout sont talent restent bien intacts, et même carrément magnifiés. Elle choisit aujourd’hui de revenir au moment ou personne ne s’y attendait, par la grande porte, avec « Borderlove » un album majeur et résolument actuel, entre magnifiques ballades et bombes rock aux riffs de guitares chaotiques.

La patte de l’inoubliable interprète du tube « Dyslexique », ou « Body Physical » est reconnaissable d’entre mille. Une sorte d’indolence, le miaulement sensuel d’une panthère tout juste apprivoisée.

Au fil des mélodies implacables mises en exergue par des arrangements dignes des plus grand orfèvres du son, on se laisse prendre au charme d’un duo somptueux, « Comme des papillons », en compagnie de Daniel Darc, l’ex « Taxi Girl », ou chacun échange sa conception des rapports humains au milieu des aléas de la vie.

On est tour à tour pris à parti lorsqu’elle évoque les incertitudes des relations amoureuses avec « Résonances », puis envahis du simple sentiment d’exister avec le magnifique « Je suis un arbre ».

La voix est devenue plus rocailleuse, a gagné en profondeur et en émotion, une sensibilité dont on devient rapidement addict.

Chacune des pièces de « Borderlove », est un bijou magistral qu’on ne se lasse pas de réécouter en boucle. Incontestablement, on est bien là en présence d’un ovni musicale bien agréable et raffraîchissant alors que les productions actuelles sont généralement ultra-formatées. Buzy clame d’ailleurs son désir d’être une « Extra-terrestre » dans le titre du même nom, et dans lequel elle chuchotte presque à l’oreille de l’auditeur, qui devient son confident.

Qu’on soit rockeur ou pas, difficile de ne pas accrocher au très nerveux « J’adore et je Hais », dans lequel l’artiste énumère ce et ceux qui font d’elle ce qu’elle est, de Gainsbourg avec qui elle a collaboré à Bowie. Enfin je signale à chacun la présence sur cette galette, de l’incommensurable morceau d’anthologie « Stratégie de la Solitude », qui propose une vision pour une fois positive de ce qui est décrit communément comme un fléau, et qui devient une force lorsque c’est Buzy qui la brandit. Le clin d’oeil à Gainsbourg, une des grandes rencontres artistiques de Buzy, y est purement jouissif. Le titre explosif reste tout simplement ancré dans la tête et n’en ressort jamais. L’argument est presque suffisant pour acheter cet album qui fera date, à l’égal d’un « Bashung » en pleine forme, avec encore plus de hargne et d’émotion.

A noter : L’album « Borderlove » est aussi disponible en package spécial, avec l’autobiographie « Engrenages » de Buzy

Retrouve l’interview-CitéGay de Buzy
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