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Projet de loi sur les propos homophobes ET sexistes

Le projet de loi, promis pour juin, puis pour juillet, puis pour octobre, puis pour novembre, est maintenant à l’ordre du jour prévisionnel pour décembre (et février au sénat !), continue a susciter la polémique et ce coup-ci du côté des associations féministes.

Outre les retards pris non justifiés, ainsi que la colère des associations LGBT qui ne se voient pas reconnaître de droit de réponse dans le cadre du projet annoncé, les féministes rentrent à leur tour dans la contestation en stigmatisant un texte qui ne répond en rien aux attentes légitimes des femmes sur le sujet. Seul le premier article vise les propos sexistes et le dispositif législatif et pénal qu’instituerait le projet de loi rendrait incohérent l’arsenal pénal à la disposition des femmes subissant des violences. Ainsi, les propos sexistes seraient d’avantage punis que les violences physiques faites aux femmes elles mêmes, d’autres exemples d’incohérence apparaîtraient si le projet de loi était voté en l’état.

Les associations féministes demandent une refonte complète du projet de loi qu’elles jugent «dangereux » voir « humiliant et méprisant pour les femmes ». La gauche tombe dans le piège de se mettre à dos soit les associations LGBT si elle refuse le projet en l’état soit les associations féministes si elle décide de l’adopter. Les associations LGBT ne sont pas en reste ayant soutenues de manière continue le droit des femmes et partageant le même point de vue sur le sujet. Alain Piriou, Porte Parole de l’Inter-LGBT a déclaré au quotidien Libération de ce jour que « dès le début, nous avons refusé que soit instaurée une hiérarchie, et il est insupportable que l’on puisse penser que nous avons obtenu cette réforme sur le dos des femmes».

Cela montre surtout que le gouvernement, Dominique Perben en tête, chargé de défendre le projet de loi et dont les services traînent les pieds depuis des mois maintenant, ne s’est donné aucunement les moyens de ses ambitions, qu’il n’a pas en la matière par ailleurs. Ce texte, mal ficelé, demeure à ce jour une promesse comme une autre faite aux associations pour contrebalancer les velléités de mariage Gay.

Cette contestation devrait surtout faire le jeu de la majorité parlementaire peu enclin à défendre l’avancée législative en faveur de la communauté LGBT et dont les rangs les plus conservateurs se voyaient mal adopter solennellement un tel texte.




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