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Arte : Carte blanche à Moati sur l’homosexualité très ordinaire.

Serge Moati signe un documentaire exceptionnel et rare, « Une vie ordinaire ou mes questions sur l’homosexualité », que diffusera Arte le 8 février. Le réalisateur a répondu dernièrement aux questions de Marc-Olivier Fogiel dans son émission de France-Inter consacrée à la vie des Médias.

« C’est un film que j’avais envie de faire depuis très longtemps parce que je me suis posé la question, l’âge venant : « Pourquoi ne suis-je pas homosexuel ? ». L’homosexualité, je ne comprends pas ce que c’est que. (.) Je n’ai jamais pratiqué. Et j’aurais pu pourtant. Qu’est-ce qui a fait que ça ne s’est pas passé ? Qu’est ce qui a fait que quand j’était petit par exemple alors que je voulais être danseur… », explique Serge Moati.

« J’étais comme ça en train de me maquiller devant la glace, en train de faire le grand écart. (.) Et ma maman est arrivée et m’a dit : « Tu commences à avoir mauvais genre. » Mon Dieu, Mon Dieu, que voulais dire ce « mauvais genre » ? (.) », confie encore le réalisateur, persuadé « qu’il n’y a pas de frontière. Il n’y a pas d’un côté le monde des homos et le monde des hétéros. Et il n’y a pas des gens d’une certaine sorte et des gens d’une autre sorte ».

« Dans ce documentaire, il y a des portraits d’hommes et de femmes qui ne sont pas des stars, qui sont vraiment des anonymes. Par exemple, j’ai beaucoup fréquenté l’association des sportifs gays et lesbiens. J’étais entouré d’haltérophiles homosexuels et de gymnastes lesbiennes. C’était un voyage tout à fait étonnant », indique-t-il encore;

Serge Moati avoue qu’il était « bourré de préjugés, d’a priori de toutes sortes et donc ce n’est pas du tout ce que je croyais. L’homo, ce n’est pas le littéraire, ce n’est pas le danseur, ce n’est pas le pur esprit, tout ça. Ce sont des gens assez banal, assez ordinaires ». »On s’aperçoit de l’infinie variété de l’homosexualité. De ce monde incroyablement complexe de l’homosexualité. Il n’y a pas une homosexualité, il y a des homosexualités. Comme il n’y a pas une hétérosexualité, il y a des hétérosexualités. (.) Ce que j’ai voulu raconter aussi, c’est qu’il y a de la tendresse et une formidable fraternité chez les homosexuel(le)s », conclut Serge Moati.

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Transcription intégrale sur le site de Media-G.





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