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Michel Serrault dévoile les coulisses de la Cage aux folles

« Michel Serrault, vous avez dit Serrault ? » : les éditions Florent-Massot publient l’autobiographie « d’Albin », la grande zaza de la Cage aux folles. Un pavé de 366 pages émouvant que Michel Serrault dédie en guise d’épilogue, à son complice de toujours, Jean Poiret.

On pourra toujours s’interroger sur la portée et les conséquences de « La cage aux folles » dans les esprits et la lisibilité de l’homosexualité. Michel Serrault reste l’un de nos meilleurs acteurs et à travers ses mémoires, et nous propose une histoire vécue du cinéma depuis les années 50.

Ainsi, son autobiographie se termine par une émouvante « lettre à Jean Poiret ». « Combien tu me manques, Jean. Toi, tu as su tout dissimuler sous le rire. Moi, j’y parviens de moins en moins… », écrit Michel Serrault. « Nous sommes arrivés à ce moment où rien n’est plus utile que de rejoindre nos rêves. Un jour, nous rejouerons ensemble ».

« Après 55 ans de métier, j’ai quelques souvenirs. J’aurai pu en faire une tarte au citron. J’ai préféré un exercice de mémoire attendrissant et émouvant pour moi », a confié vendredi Michel Serrault lors d’une conférence de presse au Procope, à Paris.

L’acteur consacre un long passage à « La cage aux folles » qu’il a joué plus de 1.500 fois au théâtre. Michel Serrault écrit qu’il a fait pour le rôle d’Albin, ce qu’il a fait pour tous ses autres rôles: « J’ai cherché une vérité car il n’était pas question de se vautrer dans une farce épaisse et vulgaire (…) Nous avons prouvé que l’ennui au théâtre, n’était pas un mal nécessaire « .

« C’était jour de relâche et nous étions heureux d’aller applaudir des amis, Paul Meurisse et Daniel Ivernel dans « L’Escalier », pièce de Charles Dyer. Jean m’a dit :

– C’est formidable, cette histoire de deux vieux homos qui s’envoient des vacheries en pleine gueule toute une soirée !

– Ils sont malheureux, aigris. Mais en même temps c’est drôle.

– Un thème semblable traité en franche comédie, tu ne penses pas que ça serait plus marrant ?

– Tu veux dire. à la manière de notre sketch des Antiquaires ?

– J’ai envie d’écrire ça, Michel. Une pièce pour toi et moi ».

« Poiret et Serrault montaient un spectacle pour se foutre de la gueule des homosexuels. Des amis de Jean et moi que nous savions homos, nous battaient froid où allaient jusqu’à ne plus nous adresser la parole. IL était temps que le spectacle démarre », ajoute Michel Serrault.

« Atteindre le délicat point d’équilibre entre le rire et l’émotion permettait de soulever le voile : ce qui se cachait sous le rire, c’était bien le début de la détresse d’un couple. Un copain de longue date a refusé pendant trois mois de venir nous voir jouer, au motif qu’il s’agissait pour lui d’une pièce antihomos. Par la suite, bien sûr, il changea d’avis, et même nous remercia. Je me souviens de certains spectateurs qui m’avouaient qu’ils étaient homosexuels, et m’avouaient qu’ils n’avoir jamais autant ri ».

Au fil des 370 pages, l’acteur raconte son parcours atypique, jalonné par près de 200 films et pièces de théâtre, qui a démarré avec les frères Fratellini alors qu’il rêvait de devenir clown. Il évoque ceux qui l’ont guidé à ses débuts, de Sacha Guitry à Michel Simon, et raconte ses tournages aux côtés de Brigitte Bardot, Louis de Funès, Claude Chabrol, Jean-Pierre Mocky ou Mathieu Kassovitz.

 » Ce que je fais de mieux sur un plateau ou sur une scène, c’est ce qui m’échappe. Le chemin direct vers l’émotion, passe par la légèreté et le divertissement. Un film où l’on s’ennuie, est un film nul ! « , dit-il.

Et Serrault de conclure : « je suis clown et je suis heureux. Alors, je continue, tant que le cirque voudra de moi »



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