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Roselyne Bachelot interpellée suite à l’alerte sanitaire relative à un chirurgien S+

Le 22 septembre, le ministère de la Santé français a publié sur son site une alerte recommandant aux femmes ayant recouru à une interruption volontaire de grossesse au sein de quatre cliniques de Barcelone, où travaillait un médecin porteur du VIH, de se faire dépister.

Plusieurs centaines de françaises qui ont recours à des IVG tardives à l’étranger sont concernées.

Aides avait déjà dénoncé cette «violation du secret sérologique», se déclarant «très choquée» par l’attitude du ministère de la Santé qui fait oeuvre d’«une grave désinformation sur les risques de contamination médecin-patient, nuls dans le respect des protocoles sanitaires (port de gants, etc)».

Dans la lignée, le Conseil national du sida (Cns) et les associations Act Up et Sidaction ont également dénoncé cette communication hasardeuse et hâtée des autorités de santé française.

Le Conseil national du sida estime le risque de transmission du VIH dans ces circonstances «infime» et «tient donc à rappeler (…) que, par lui-même, l’exercice de la médecine par une personne vivant avec le VIH ne constitue aucunement un risque de transmission de cette infection».

Act Up et le Sidaction soulignent dans un communiqué «le manque d’information sur les modes de transmission du virus» qui «ne font qu’accentuer la discrimination et la condamnation implicite à l’encontre des personnes séropositives». Elles s’étonnent de cette «alerte sanitaire non justifiée, qu’ils n’ont pas rectifiée malgré les réactions» et réclament au ministère de la Santé une rectification et une concertation dont «L’objectif est d’éviter à l’avenir de recourir à de telles mesures extrêmes sans fondement et qui ne font que renforcer la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, déjà trop souvent précarisées et exclues du monde du travail, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise pour y remédier».

Pour information, les autorités espagnoles n’ont pas effectué d’alerte concernant ce cas, les autorités locales et médicales ayant par ailleurs déclaré qu’il n’y avait aucune raison que ce chirurgien ne puisse continuer à exercer.

Face au zèle des autorités françaises, rappelons leurs que la préconisation d’un test de dépistage doit être généralisée, dans toutes les situations et étapes de la vie, et non servir de réponse circonstancielle à une situation fantasmée qui participe dans ce cas précis à la stigmatisation des séropositifs. Que cela vienne des autorités françaises en général, et du ministère de la Santé en particulier, a de quoi choquer légitimement les associations de lutte contre le Sida qui chaque jour luttent pour que les préjugés et idées fausses entourant le VIH cessent.

Docteure en pharmacie de formation, Roselyne Bachelot ferait bien de mettre à jour ses connaissances concernant le VIH. Elle aurait pu le faire à la Conférence mondiale de Mexico mais elle n’a pas fait le déplacement.

Si le principe de précaution a lieu d’être usité quand il combine une incertitude scientifique avec un risque dommageable potentiel, en l’espèce, il est faux d’en user, au risque de le dénaturer par ailleurs, alors que les connaissances scientifiques sont établies et qu’il y a une absence de risque de transmission dans ce cas.

EN SAVOIR PLUS

Le site de Aides : www.aides.org.

Le site d’Act Up Paris : www.actupparis.org.

Le site du Sidaction : www.sidaction.org.

Le site du Conseil national du sida : www.cns.sante.fr.

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