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Quatuor Ebene Fiction

Ce nouvel opus présente une sélection de 16 standards du jazz et de la pop avec, cerise sur le gâteau, la participation de quatre grandes dames, et pas n’importe lesquelles :

Natalie Dessay, dans une version assez incroyable de « Somewhere over the rainbow », l’inimitable Fanny Ardant, dans un murmure irrésistible de « Lilac wine » -exercice auquel elle s’était déjà prêtée avec succès dans le film « Huit femmes », Stacey Kent dans son registre de bossa nova, enfin, Luz Casal, dans la reprise d’une chanson très émouvante de Gilda, Amado mio.

Les membres du Quatuor Ébène participent eux-mêmes à la partie vocale de cet enregistrement, puisque c’est l’altiste Mathieu Herzog qui chante « Streets of Philadelphia » de Bruce Springsteen, et que tous les quatre se livrent à une interprétation a capella de la célèbre rengaine de Blanche Neige, « Un jour mon prince viendra ».

Comment est née l’idée de cet album : « Au soir, encore dans nos salles de cours, un standard de jazz, une chanson sont prétextes à improviser et surtout à mesurer les possibilités du quatuor, déjà si développées par les compositeurs. Nos arrangements naissent ainsi, nourris par nos expériences respectives dans des groupes de jazz, de rock ou de pop. Viennent les premiers concerts et l’excitation d’offrir au public, en rappel, ces moments de musique plus personnels. L’accueil chaleureux efface nos premières peurs ; au travers de cette musique et au fil des années, nous développons ainsi une partie de notre identité : de mini sets de jazz impromptus, des concerts où Miles Davis et Ravel se partagent l’affiche, un goût naissant pour l’improvisation, des rencontres avec des jazzmen ».

Pierre Colombet et Gabriel Le Magadure au violon, Mathieu Herzog à l’alto et Raphaël Merlin au violoncelle ont formé le Quatour Ebène en 2009. Titulaires de nombreux prix internationaux, ils ont enregistré deux disques pour Virgin Classics, le quintette de Brahms avec la pianiste Akiko Yamamoto (Victoire de la musique 2010) et les quatuors de Fauré, Debussy et Ravel ; cette interprétation s’est d’emblée imposée comme une référence au sein d’une discographie pourtant très abondante.

Laissons le mot de la fin à Pierre Colombet : « en tant qu’ensemble, nous essayons d’être aussi large que possible dans le choix de notre répertoire. Des genres comme la pop ou le jazz sont souvent mérprisés par le monde du classique.. mais quand les autres genres sont vraiment bien interprétés, ils peuvent révéler de véritables trésors ». Pari plus que réussi.

JEF pour CitéGAY ( http://jefopera.blogspot.com/ )





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